Liban-sud Trois raids aériens israéliens contre le Hezbollah

L’aviation israélienne a mené jeudi en moins d’une heure trois raids contre des objectifs du Hezbollah chiite pro-iranien au Liban-Sud, a indiqué la police libanaise, sans faire état de victime. Un chasseur-bombardier israélien a largué vers 17h30 deux missiles air-sol sur les abords du village de Zibqine qui fait face à une position israélienne à Tair Harfa, en bordure du secteur occidental de la zone occupée. «Le raid a visé un nid d’artillerie d’où des combattants du Hezbollah avaient tiré auparavant cinq obus sur le fortin de Tair Harfa», a indiqué un officier de la police. Le Hezbollah avait revendiqué plus tôt, dans un communiqué à Beyrouth, une attaque contre la position de Tair Harfa. Auparavant, la chasse israélienne avait bombardé à deux reprises Jabal Soujoud, sur les hauteurs de l’Iqlim al-Touffah, un fief du Hezbollah au sud-est de Saïda. À 16h30, puis une demi-heure plus tard, un appareil israélien a largué à chaque passage deux missiles sur l’Iqlim al-Touffah. Le Hezbollah revendique la plupart des attaques contre les forces israéliennes qui occupent une bande frontalière de 850 kilomètres carrés au Liban-Sud depuis 1985. Réunion du Comité de supervision Par ailleurs, le Comité de supervision du cessez-le-feu, saisi de trois plaintes libanaises et neuf israéliennes, a accusé jeudi Israël et les résistants libanais d’avoir violé les arrangements du cessez-le-feu. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion au siège de l’Onu à Naqoura, le comité a confirmé que des tirs de l’artillerie et de la marine israéliennes, le 27 octobre et les 3 et 7 novembre, ont endommagé des habitations et une barque de pêche. Le comité a estimé que ces bombardements constituaient une violation des arrangements de 1996. Le comité a également constaté que les bombardements par des groupes armés libanais les 27, 28, 30 et 31 octobre et les 3, 4 et 10 novembre, ont endommagé des habitations dans la zone occupée par Israël au Liban-Sud. Il a également considéré que ces tirs sont une violation de l’accord de cessez-le-feu et a débouté Israël d’une plainte concernant un bombardement intervenu le 3 novembre. Le Comité de surveillance du cessez-le-feu a réitéré son appel aux parties concernées à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir de pareils incidents.