Wye Plantation Oui, mais... israélien (photo)

Si les ministres de Benjamin Netanyahu ont fini par ratifier hier l’accord de Wye Plantation, ils ont aussi émis des conditions nouvelles à son application dont l’abrogation de la charte palestinienne de l’OLP, exigence qui n’est pas prévue dans les textes signés dans le Maryland sous l’égide des États-Unis. De plus, le Premier ministre israélien a annoncé que son pays se réservait le droit d’annexer les territoires palestiniens si l’Autorité proclamait unilatéralement un État indépendant. Les Palestiniens ont vivement réagi à ces nouveaux obstacles de nature à mettre en péril le consensus laborieusement mis au point aux États-Unis le mois dernier. «Il n’est pas question de négocier et de renégocier sans fin des textes déjà signés», s’est insurgé Saëb Erakat,chef des négociateurs palestiniens aux pourparlers de paix. Dans la journée, des sources palestiniennes avaient révélé que des contacts avaient eu lieu entre l’Autorité et les mouvements islamistes, notamment le Hamas et le Jihad, pour convaincre ces derniers de ne pas mettre l’accord en danger. En Israël, des manifestations organisées par les colons ont été organisées hier dans la nuit pour protester contre la ratification. Le texte adopté par le gouvernement Netanyahu sera soumis aujourd’hui à la Knesset qui devrait le voter pour qu’il devienne enfin applicable.