Egypte Des coptes victimes de brutalités policières, reconnaît Chenouda III

Le pape Chenouda III des coptes a confirmé vendredi que des membres de cette minorité chrétienne d’Égypte avaient été victimes d’«agressions» de la part de policiers, mais a rejeté toute «ingérence étrangère» dans cette affaire. Il s’agit de la première réaction du pape Chenouda à une affaire qui fait grand bruit en Égypte à la suite d’informations de la presse britannique et d’une organisation égyptienne de défense des droits de l’homme (OEDH) selon lesquelles des coptes ont été torturés par des policiers en Haute Égypte. «Ce qui a été publié dans les médias étrangers est très exagéré et nuit à la réputation de l’Égypte, ce que nous n’acceptons pas», a dit le pape Chenouda III dans un communiqué. Il s’est félicité de la décision jeudi du ministre de l’Intérieur Habib al-Adly de muter dans des postes administratifs quatre officiers de police, accusés, selon l’OEDH, d’avoir torturé des coptes du village d’al-Kocheh après le meurtre de deux coptes le 14 août par un coreligionnaire. «Face aux irrégularités et aux agressions commises par certains policiers lors de l’enquête sur cet incident, le ministre de l’Intérieur a pris une mesure décisive contre les responsables de ces agressions», a-t-il précisé dans le communiqué. La police a démenti que des personnes aient été torturées pendant les interrogatoires sur le double meurtre.