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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Messe à Bkerké à l'intention de la France Jouanneau : commencer par la 425 (photo)

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a célébré hier à Bkerké la messe traditionnelle du lundi de Pâques à l’intention de la France. Lors du déjeuner offert en l’honneur de l’ambassadeur Daniel Jouanneau, Mgr Sfeir a rendu hommage au rôle que joue la France en faveur du Liban. «Elle a toujours élevé la voix au sein des Nations Unies pour rappeler au monde que cette organisation avait pris des résolutions en faveur de notre pays mais qui, voilà déjà vingt ans, n’ont pas encore été appliquées», a-t-il dit avant de se demander: «Le seront-elles prochainement, avec tout le respect pour les exigences d’une véritable paix qui saura préserver la vie, les droits et la dignité des citoyens?». Portant un toast aux «espérances» et à «l’avenir» de la communauté maronite, M. Jouanneau devait affirmer de son côté: «Aujourd’hui, il est facile de constater combien les positions de la France rejoignent les vôtres sur les points essentiels: la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Liban, et donc la nécessité de l’application des résolutions des Nations Unies à commencer par la 425». Après la messe, à laquelle ont notamment assisté les diplomates français, le déjeuner offert à Bkerké a donné l’occasion au cardinal Sfeir et à l’ambassadeur Jouanneau d’échanger des allocutions de circonstance. Prenant la parole en premier, le patriarche maronite a exprimé sa gratitude à la France en rappelant que celle-ci a «consenti à envoyer des troupes au Liban. Elle préside, à tour de rôle, le comité de surveillance de cette région-martyre de notre pays», a-t-il déclaré avant de faire part de son scepticisme à l’égard de l’application de la résolution 425 stipulant le retrait inconditionnel des forces israéliennes du Liban. A son tour, M. Jouanneau devait souligner «l’amitié et la fidélité qui caractérisent les relations franco-libanaises». Il a ajouté: «Je mentionnerai particulièrement les religieux maronites, dont l’engagement pastoral et missionnaire apporte à tant d’élèves et d’adultes libanais la possibilité de découvrir et de maîtriser notre langue. Je pense en particulier à celles et ceux qui servent à Jezzine et dans le Liban-Sud occupé», a dit M. Jouanneau avant de relever «l’importance attachée aux valeurs fondamentales: la liberté, la justice, mais aussi la fraternité, la solidarité et le partage. Permettez-moi d’ajouter l’esprit de concorde, la volonté de toujours privilégier ce qui rapproche, de toujours rejeter ce qui divise, pour reconstruire un Liban uni». L’ambassadeur de France a adressé par la suite «un message de confiance» , «confiance dans l’avenir de la jeunesse libanaise, dont je connais la maturité, l’intelligence, la générosité, le patriotisme, l’esprit de tolérance (...); confiance dans l’avenir de la francophonie au Liban, cette francophonie que les maronites ont tellement contribué à introduire et consolider dans cette région du monde». Et M. Jouanneau de conclure: «Passer de la reconstruction du Liban à sa renaissance, telle est l’ambition à laquelle la France aimerait contribuer avec ses plus anciens et fidèles amis libanais. De même qu’au XIXe siècle, l’intelligence et la créativité de vos prédécesseurs ont favorisé un éveil et un épanouissement qui ont rayonné dans tout le Moyen-Orient, de même les défis de la reconstruction fournissent un champ d’action à la mesure des capacités dont les maronites ont si souvent donné la preuve au cours de cette histoire que nous connaissons bien pour l’avoir si étroitement partagée». Hariri à Bkerké La veille, dimanche, le premier ministre, Rafic Hariri, s’était rendu à Bkerké pour présenter ses vœux au patriarche Sfeir à l’occasion de la fête de Pâques. Il était accompagné des ministres Bassem el-Sabeh, Fouad Siniora et Bechara Merhej. Après un entretien de vingt minutes avec le cardinal maronite, le chef du gouvernement a rappelé que ses relations avec Mgr Sfeir étaient anciennes. «Elles ne se sont jamais interrompues. Aux pires moments de la guerre, quand personne ne visitait Bkerké, je m’y rendais», a-t-il dit. Il a souhaité d’autre part que l’an prochain soit celui de la libération du pays de l’occupation israélienne. «Je suis sûr aussi que notre situation sera meilleure que celle d’aujourd’hui», a ajouté M. Hariri.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a célébré hier à Bkerké la messe traditionnelle du lundi de Pâques à l’intention de la France. Lors du déjeuner offert en l’honneur de l’ambassadeur Daniel Jouanneau, Mgr Sfeir a rendu hommage au rôle que joue la France en faveur du Liban. «Elle a toujours élevé la voix au sein des Nations Unies pour rappeler au...