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Actualités - CHRONOLOGIE

Les catholiques célèbrent les Rameaux sur fond de crise socio-économique (photos)

Les communautés chrétiennes catholiques ont célébré hier la fête des Rameaux dans l’ensemble des régions. Les processions traditionnelles ont sillonné les artères du pays, et les enfants ont brandi cierges et rameaux pour accueillir le Christ dans leur cœur, comme il y a deux mille ans, à Jérusalem... Les homélies prononcées ont été axées dans leur majorité sur la crise socio-économique qui pèse de plus en plus lourdement sur les couches défavorisées de la population. L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a donné le ton en rappelant au bon souvenir des fidèles la situation des enfants «qui n’ont pu se réjouir de la fête pour mille et une raisons». Mgr Matar a célébré l’office des Rameaux dans l’église de la Sagesse, à Achrafieh. Il a notamment déclaré dans son homélie: «Notre joie ne sera complète que quand elle se répandra dans les cœurs de tous les Libanais sans exception». Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a célébré la messe à Bkerké alors que l’évêque grec-catholique, Mgr Habib Bacha, officiait à Jounieh dans l’église Sts Constantin et Hélène. Il a insisté, pour la circonstance, sur le rôle des enfants et des jeunes dans le pays: «Ceux-là incarnent l’avenir de l’Eglise et de la nation. On ne peut en faire abstraction dans la vie politique, nationale, sociale et religieuse», a-t-il dit avant de faire état d’une réunion qui devait grouper hier soir les jeunes de toutes les paroisses melkites dans l’église du Saint-Sauveur à Beyrouth. «Nous voulons qu’ils expriment en toute franchise leurs désirs et leurs aspirations. Nous voulons aussi que l’Eglise soit à l’écoute des besoins qu’ils manifestent car, comme l’a affirmé Sa Sainteté le Pape dans son exhortation apostolique, les jeunes représentent l’avenir de l’Eglise et du Liban», a ajouté Mgr Bacha. A Tripoli, l’évêque maronite Youhanna el-Hajj a estimé que les difficultés actuelles du pays montrent que les responsables spirituels et temporels sont loin de vivre effectivement les valeurs prônées par le Christ. Et le prélat d’énumérer les problèmes du jour, en l’occurrence: «L’application sélective de l’accord de Taëf et le déséquilibre national qu’elle entraîne; l’absence de liberté de décision; le retard mis dans le retour des personnes déplacées; le non-développement des régions périphériques du pays; l’échec du redressement économique; la crise socio-économique qui pèse de plus en plus sur les pauvres, dans les secteurs de l’enseignement, de l’habitat et de l’hospitalisation en particulier; les investissements publics dans des projets improductifs et donc créateurs de chômage; l’occupation qui persiste dans le Sud; l’absence de souveraineté nationale et d’une existence libre et digne. Tous ces problèmes sur le plan local, a dit Mgr el-Hajj, reflètent la prédominance des intérêts sectaires au détriment de l’intérêt national (...)». Dans le Akkar, l’évêque maronite, Francis Bisri, a notamment souhaité «un renouvellement de notre vie politique ainsi qu’une reconstitution du tissu social sur des bases de justice et de charité». Il a également espéré que «les responsables prendront des initiatives susceptibles de libérer le Libanais de la privation».
Les communautés chrétiennes catholiques ont célébré hier la fête des Rameaux dans l’ensemble des régions. Les processions traditionnelles ont sillonné les artères du pays, et les enfants ont brandi cierges et rameaux pour accueillir le Christ dans leur cœur, comme il y a deux mille ans, à Jérusalem... Les homélies prononcées ont été axées dans leur majorité sur la...