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Actualités - CHRONOLOGIE

Ulster : le compte à rebours pour un accord a commencé (photo)

Le compte à rebours final a commencé pour un accord de paix en Ulster, où Londres et Dublin espèrent présenter aujourd’hui une esquisse de compromis aux catholiques et aux protestants qui auront ensuite quatre jours pour sceller la fin du conflit. Les gouvernements britannique et irlandais, qui coparrainent les pourparlers, sont résolument optimistes en dépit de désaccords qui demeurent entre les deux communautés, principalement sur le rôle que Dublin pourrait jouer à l’avenir dans les affaires du Nord «Je suis persuadée qu’il y aura un document approprié jeudi (date butoir pour un accord) pour la simple raison que les responsables des partis engagés dans les négociations ont fait preuve de la détermination et du courage nécessaires pour y parvenir», a déclaré dimanche le ministre britannique à l’Irlande du Nord Mo Mowlam. Mme Mowlam, qui s’exprimait à la télévision, s’est félicitée du fait qu’à l’approche de l’échéance les participants ne passaient plus leur temps «à se critiquer mutuellement ou à poser des conditions comme au cours des semaines précédentes». Un constat qu’a partagé le président du Sinn Fein, l’aile politique de l’IRA. «Oui, je pense qu’un accord est possible», a estimé à la BBC-télévision Mitchel McLaughlin. Catholiques et protestants ont travaillé d’arrache-pied tout au long du week-end à huis clos près de Belfast pour tenter de rapprocher leurs points de vue, six mois après la relance des négociations à la faveur d’un cessez-le-feu de l’Armée républicaine irlandaise. Le président des pourparlers, George Mitchell, espère être en mesure de présenter lundi aux partis catholiques et protestants une ébauche de compromis, qui serait ensuite discutée jusqu’à la date limite de jeudi, en vue de soumettre la version finale le 22 mai à un référendum au nord et au sud de l’île. Le rôle de l’Irlande L’objectif est de mettre fin à un conflit qui a fait plus de 3.200 victimes en 29 ans, par le biais d’une formule d’autonomie politique pour la province. Un difficile exercice d’équilibre entre la volonté de la majorité protestante (54% de la population) à rester clairement dans le giron britannique et les revendications de la minorité catholique (40%) à un droit de regard de Dublin dans les affaires du Nord. C’est sur ce dernier point, le degré d’implication de la République d’Irlande, que le contentieux est le plus sérieux. Il est prévu pour la première fois de constituer un organe de coopération Nord/Sud sur des sujets d’intérêts communs. Mais tandis que les protestants, inquiets à l’idée de voir émerger un embryon de gouvernement pan-irlandais, veulent limiter au maximum ses prérogatives, les catholiques exigent qu’il ait des pouvoirs exécutifs. Le premier ministre irlandais Bertie Ahern a tenté dimanche de rassurer les uns et les autres en recevant à Dublin les catholiques radicaux du Sinn Fein, ceux modérés du SDLP, ainsi qu’un petit parti proche des paramilitaires protestants (UDP). «Nous sommes opposés à toute forme de structure qui pourrait être perçue comme un Cheval de Troie de l’unification» irlandaise, a prévenu dimanche le leader de cette formation loyaliste, Gary McMichael. Les négociateurs doivent également s’entendre sur les deux autres piliers institutionnels appelés à être créés dans la province: une assemblée locale remodelée permettant aux catholiques de mieux faire entendre leur voix, et un Conseil des régions autonomes du Royaume-Uni auquel serait associé l’Irlande.
Le compte à rebours final a commencé pour un accord de paix en Ulster, où Londres et Dublin espèrent présenter aujourd’hui une esquisse de compromis aux catholiques et aux protestants qui auront ensuite quatre jours pour sceller la fin du conflit. Les gouvernements britannique et irlandais, qui coparrainent les pourparlers, sont résolument optimistes en dépit de désaccords...