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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : je n'ai nullement l'intention de présenter une liste de présidentiables

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a été hier soir l’hôte du «talk-show» du dimanche soir sur les ondes de la LBC. Pendant plus de deux heures, le cardinal Sfeir a passé en revue l’historique du patriarcat maronite durant les principales phases de l’Histoire du Liban et de la région, plus particulièrement durant les moments difficiles que la communauté maronite, et les chrétiens en général, ont vécus au Liban en différentes périodes de l’Histoire. Le cardinal Sfeir a également passé en revue les derniers développements sur la scène libanaise et la conjoncture générale dans le pays. Il a réitéré sur ce plan les positions de principe du patriarcat maronite concernant l’application sélective de l’accord de Taëf et le déséquilibre politique dont sont victimes les chrétiens du Liban. Il a déploré dans ce cadre la marginalisation systématique des leaders chrétiens représentatifs, alors que les leaders des autres communautés participent activement au pouvoir. Evoquant à ce propos le cas du leader des «Forces libanaises», M. Samir Geagea, le patriarche maronite a souligné une nouvelle fois que l’amnistie devrait être appliquée à tous ceux qui ont participé à la guerre sans exception, ou à défaut, tous ceux qui ont participé à la guerre devraient être jugés sur un pied d’égalité. Passant en revue la guerre qui a opposé en 1990 l’armée libanaise commandée par le général Michel Aoun et les «Forces libanaises», le cardinal Sfeir a souligné que «certaines parties ont poussé le général Aoun et M. Samir Geagea à s’entretuer». «Nul n’ignore, a précisé le patriarche maronite, que le Liban n’a pas de fabriques d’armements, et les Libanais n’ont pas les moyens financiers de mener une guerre. On leur a fourni des armes et de l’argent et on les a poussés à s’entretuer. Certes, certains problèmes d’ordre interne ont été à la base de cette guerre, mais ces problèmes auraient pu être réglés par d’autres moyens que les combats». Le cardinal Sfeir a refusé sur ce plan d’identifier «les parties» qui ont entraîné les troupes du général Aoun et les F.L. sur la voie des combats fratricides. En ce qui concerne les prochaines élections présidentielles, le patriarche maronite a indiqué la nécessité de «respecter la Constitution» sur ce plan. Il a souligné dans ce cadre que le cas échéant, il refuserait de présenter une liste de présidentiables, comme il l’avait fait lors de l’échéance présidentielle de 1988. En conclusion, le cardinal Sfeir a parlé de la nécessité de préserver la présence chrétienne en Orient. Il a rappelé à ce sujet les propos du pape Jean-Paul II qui a fait valoir que le Liban doit rester «un exemple de pluralisme aussi bien pour l’Orient que pour l’Occident».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a été hier soir l’hôte du «talk-show» du dimanche soir sur les ondes de la LBC. Pendant plus de deux heures, le cardinal Sfeir a passé en revue l’historique du patriarcat maronite durant les principales phases de l’Histoire du Liban et de la région, plus particulièrement durant les moments difficiles que la communauté...