Education - Ecoles gouvernementales Tendance à la grève mardi prochain dans le secondaire

Les enseignants du secondaire officiel ont entamé hier des assemblées générales dans leurs institutions respectives pour entériner la proposition de grève ouverte, à partir du 9 de ce mois, qui leur a été soumise par le conseil des délégués. La grève semble appelée à être observée, à moins qu’entre-temps les médiations en cours ne réussissent à désamorcer la crise. Les enseignants sont réconfortés dans leur position par le ministre de l’Éducation, M. Jean Obeid, qui leur donne raison sur les trois principales revendications : les retraites, la titularisation de ceux qui, dans les autres cycles, sont détenteurs d’une licence, et enfin sur l’important écart qu’a creusé la nouvelle échelle des salaires entre les secteurs secondaire et universitaire. Les enseignants du secondaire, rappelle-t-on, demandent que leurs indemnités de fin de service soient calculées sur base de la totalité de leur dernier salaire, comme c’est le cas pour leurs collègues du privé. Le gouvernement ne leur accorde, après quarante ans de service, que des indemnités calculées sur base de 85 % du dernier traitement. Certains des instituteurs du primaire ou du complémentaire, recrutés alors qu’ils n’avaient que leur baccalauréat, et qui ont obtenu par la suite un diplôme universitaire, entendent être traités comme leurs collègues du secondaire. Ce principe avait été retenu en Conseil des ministres en 1996 mais depuis aucun projet de loi, en ce sens, n’a été présenté à la Chambre. Par ailleurs, les instituteurs du primaire et du complémentaire officiel amorcent ce matin un début d’action en organisant un sit-in devant le Parlement. Le mouvement pourrait être annonciateur d’un rapprochement avec leurs collègues du secondaire.