Liban-sud Pas de victimes Trois raids aériens israéliens contre des positions du Hezbollah

L’aviation israélienne a bombardé à trois reprises hier des positions du Hezbollah proches de la zone occupée au Liban-Sud, apparemment sans faire de victimes. L’artillerie israélienne est également entrée en action de manière intensive à la suite d’une attaque revendiquée par le parti intégriste dans la bande frontalière. Selon des sources policières, des appareils israéliens ont tiré peu avant 17h45 deux missiles sur des bases présumées du Hezbollah à Ain el-Tiné, un fief de ce parti dans la Békaa-Ouest. Des avions israéliens avaient auparavant effectué un passage sur la même zone et tiré six missiles, vers 16h. A Jérusalem, un porte-parole militaire israélien cité par l’AFP a fait état d’un troisième raid aérien, sans préciser à quel moment de la journée. Selon ce porte-parole, les objectifs visés ont été détruits. En début d’après-midi, l’artillerie israélienne avait tiré en une heure quelque 80 obus de gros calibre sur le massif de l’Iqlim el-Touffah, où sont déployés en force les combattants de la Résistance islamique, bras armé du Hezbollah, face au secteur central de la zone occupée. Dans un communiqué, le parti intégriste avait revendiqué un peu plus tôt une attaque contre une patrouille israélienne qui circulait à la lisière de la zone occupée et en contrebas de l’Iqlim el-Touffah. Casques bleus indiens Sur un autre plan, les premiers éléments du contingent indien de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) sont attendus jeudi à Beyrouth.Le palais Bustros a été officiellement informé hier de l’arrivée de près de 100 militaires indiens, qui formeront le premier groupe d’un contingent prévu de 650 Casques bleus. Les autres groupes devront suivre en deux temps d’ici au 25 novembre. Les Casques bleus indiens doivent remplacer les soldats norvégiens qui quittent définitivement le Liban après vingt ans de présence. Oslo avait indiqué que ce retrait était motivé par des raisons intérieures. Une mission de reconnaissance de l’armée indienne avait visité le Liban-Sud le 11 octobre dernier, inspectant les positions qui devront être occupées par le contingent indien. Ces positions sont situées sur un espace d’une centaine de kilomètres carrés, notamment autour de Kaoukaba. Interrogé hier, l’ambassadeur de l’Inde à Beyrouth,Ajai Choudhry, a souligné qu’en acceptant d’envoyer des Casques bleus au Liban-Sud, le gouvernement de New Delhi entendait exprimer son «soutien» au Liban, notamment pour l’application «inconditionnelle» de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu.