Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - Invitation de Berry à Fabius Gérard Bapt : les dirigeants libanais confiants en l'avenir (photo)

Sérénité et confiance : telles sont les impressions du président du groupe d’amitié France-Liban à l’Assemblée nationale française, Gérard Bapt, après ses entretiens avec les responsables politiques et spirituels qu’il a rencontrés durant un séjour d’une semaine au Liban. M. Bapt retourne en France porteur d’une invitation adressée par M. Berry au président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius. La visite devrait intervenir après le voyage que doit effectuer le général Lahoud en France «à la fin du premier trimestre de 1999». M. Bapt, qui a quitté le Liban hier, a également effectué une visite de quelques jours à Damas où il s’est entretenu avec des parlementaires et des hommes d’affaires syriens. À Beyrouth, le député français a rencontré un Élias Hraoui «mélancolique», un Émile Lahoud «calme et déterminé» et un patriarche Sfeir «très confiant dans l’avenir». Il a aussi été reçu par le président de la Chambre, Nabih Berry, par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, par le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, avant de s’entretenir avec les députés Hussein Husseini, Khatchig Babikian et Nayla Moawad. L’occupation israélienne du Liban-Sud reste le principal problème du Liban, déclare M. Bapt dans un entretien avec un groupe de journalistes à la Résidence des Pins. Selon lui, la conclusion de l’accord de Wye Plantation entre Palestiniens et Israéliens ne devrait pas nécessairement aboutir à une accélération du règlement de la question du Sud. «Il faut du temps pour appliquer l’accord du Maryland. Il n’y aura probablement rien de nouveau concernant le Liban-Sud avant trois mois», dit-il, précisant que Wye Plantation ne représente pas le bout du chemin. «On ne sortira de l’état de guerre au Proche-Orient qu’à travers un accord de paix globale. Voyez le cas de l’Égypte et d’Israël. Ce n’est pas vraiment une paix entre les deux pays», fait-il observer. Pas d’asile politique à Lahd Existe-t-il une démarche française concernant les hauts responsables de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ? «Il n’est pas question de discuter d’un asile politique en France pour le général Antoine Lahd, répond M. Bapt. Le commandant de l’ALS s’est rendu plusieurs fois en France uniquement pour des raisons de santé». Il qualifie de «condamnables et d’incompréhensibles» les propos du chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, qui avait déclaré que l’élection du général Lahoud représentait une «source d’inquiétude» pour Israël. «J’ai été frappé par la sérénité que j’ai trouvé chez mes interlocuteurs, à part les craintes dues au problème du Liban-Sud, affirme par ailleurs le député français. Il y a comme un état de grâce au Liban. Le patriarche Nasrallah Sfeir et les hommes politiques avec qui j’ai discuté sont confiants dans l’avenir du pays. J’ai aussi constaté que le président élu, qui m’a reçu à titre amical, est un homme calme et déterminé». Selon lui, le général Lahoud est confiant dans les capacités de l’armée libanaise à maîtriser la situation après les attentats qui ont secoué la ville de Saïda. Le fait que la Syrie ait joué un rôle important dans l’élection du général Lahoud ne risque-t-il pas de se retourner contre celui-ci ? «C’est le Parlement libanais qui a élu le général Lahoud, commente M. Bapt. Son élection correspond visiblement à l’attente de la population. Pendant tout le temps qu’il a passé à la tête de l’armée, le général a montré qu’il prenait lui-même les décisions. Je pense qu’il assumera pleinement ses fonctions à la présidence». M. Bapt entretenait de bonnes relations avec M. Samir Geagea. A-t-il évoqué le cas du chef des «Forces libanaises» dissoutes avec les responsables qu’il a rencontrés ? «Évoquer cette question eut été déplacé. Cette affaire est aux mains de la justice libanaise», estime-t-il, ajoutant cependant que «la justice doit être égale pour tous (…) et la réconciliation nationale doit être parachevée avec le retour des exilés». Sur le plan des relations bilatérales, M. Bapt indique que les efforts sont centrés sur «la recherche de jumelage entre des villes et des localités de mêmes tailles». «En plus de l’éducation et de la culture, nous voulons étendre notre coopération à d’autres domaines», dit-il. Il révèle enfin que le projet de débaptiser l’avenue de Paris à Beyrouth pour lui donner le nom du président Hafez el-Assad a été gelé.
Sérénité et confiance : telles sont les impressions du président du groupe d’amitié France-Liban à l’Assemblée nationale française, Gérard Bapt, après ses entretiens avec les responsables politiques et spirituels qu’il a rencontrés durant un séjour d’une semaine au Liban. M. Bapt retourne en France porteur d’une invitation adressée par M. Berry au président de...