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Actualités - OPINION

Société - L'affaire du couple qui se dispute la garde de ses enfants L'épouse française répond à son mari libanais

Dans un article publié le 28 septembre, L’Orient-Le Jour avait essayé de soulever le problème des conflits de compétence entre les tribunaux libanais et étrangers, dans le cas d’un couple mixte. Il avait pris pour exemple le cas de Mme Jean-Joseph et de son ex-mari Me Fadi Saba qui se disputent la garde de leurs deux filles, chacun des ex-époux ayant obtenu un jugement en sa faveur du tribunal de son pays. Me Saba avait alors publié une mise au point et, aujourd’hui, c’est son ex-épouse qui use de son droit de réponse. L’Orient-Le Jour en publie des extraits. M. Fady Saba justifie de l’enlèvement de sa fille Annabelle, à 3 ans, la veille des fêtes de Noël, le 19 décembre 1996, par le fait que, sous couvert de l’autorité parentale qu’il possédait avec sa femme, il pouvait «emmener sa fille où bon lui semblait» et que puisqu’il «n’existait pas de contentieux légal entre son ex-épouse et lui-même» et que donc, il jouissait de la confiance de cette dernière, il en a profité pour soustraire Annabelle par surprise à sa mère; l’aînée, Mélodie, n’ayant échappé que de justesse au même sort que sa sœur, grâce à la présence d’esprit et à la vigilance de la directrice d’école, prévenue d’une première tentative d’enlèvement ayant eu lieu le 28 octobre 1996. M. Saba, soucieux des différentes procédures juridiques qui ont eu lieu dans le cadre de cette affaire et de l’antériorité de sa demande de divorce au Liban par rapport à celle de sa femme en France, confirme dans ses propos, la préméditation avec laquelle il a saisi frauduleusement les autorités libanaises, le Jour- même de l’enlèvement d’Annabelle, le 19 décembre 1996, aux seules fins d’échapper aux juridictions françaises dont il dépend, la famille ayant toujours vécu en France, sans jamais se rendre une seule fois au Liban de toute leur vie commune! Cette fraude à la loi est d’ailleurs réprimée selon l’art. 124 du code de procédure libanais. M. Saba souligne également l’absence d’accord entre la France et le Liban, mettant dos à dos les législations libanaise et française et leurs insuffisances face au problème de l’enlèvement des enfants par un des deux parents. Contrairement à ce que soutient M. Saba, il est grand temps que ce genre d’affaire cesse d’être «une affaire de famille» où l’abus d’autorité d’un des deux parents, sous couvert d’aimer ses enfants, prive ces derniers du droit le plus élémentaire: avoir un père et une mère. Les autorités libanaises se doivent rapidement de donner un coup d’arrêt à ce type de pratique au risque sinon de voir ce problème prendre une ampleur de plus en plus grande, faute d’une législation impartiable et efficace (...). (...) En luttant pour retrouver Annabelle, je ne cherche pas à juger et faire condamner mon ex-mari ni savoir comment il en est arrivé là. Je me bats pour que soit respecté le lien d’amour qui unit un enfant à ses deux parents, qu’aucune raison ne doit conduire à briser.
Dans un article publié le 28 septembre, L’Orient-Le Jour avait essayé de soulever le problème des conflits de compétence entre les tribunaux libanais et étrangers, dans le cas d’un couple mixte. Il avait pris pour exemple le cas de Mme Jean-Joseph et de son ex-mari Me Fadi Saba qui se disputent la garde de leurs deux filles, chacun des ex-époux ayant obtenu un jugement en sa...