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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Les balles tirées provenaient de la même arme Saïda : un lien établi entre les attentats du 15 et du 24 octobre

L’enquête sur les derniers incidents qui se sont produits à Saïda a débouché hier sur un indice d’une importance majeure, susceptible d’éclairer la suite des investigations, dans la mesure où il établit un lien entre au moins deux de ces incidents. Selon le commissaire adjoint du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Khaled Hammoud, les enquêteurs ont en effet pu déterminer que les balles qui ont visé les deux gendarmes assassinés samedi dernier 24 octobre en plein centre de la ville provenaient de la même arme utilisée le 15 octobre contre un sous-officier de l’armée, qui n’avait été que blessé. Pour M. Hammoud, ces observations démontrent que les auteurs de ces actes sont les mêmes, une conclusion qui conforte l’hypothèse selon laquelle les attentats de Saïda seraient des épisodes d’un «complot» unique visant à déstabiliser la ville. Les enquêteurs, se basant sur des témoignages, avaient noté les signes de similitude que présentaient les deux incidents. Dans les deux cas, les assaillants étaient des motards s’en prenant à des représentants de l’ordre. Découverte d’une cache d’armes L’audition des témoins s’est poursuivie hier, mais sans beaucoup de succès, personne ne parvenant à se rappeler des traits des motards. Au moment de l’acte, ces derniers étaient en effet casqués et portaient des lunettes noires. Il reste à établir le lien avec les autres incidents de Saïda, et notamment l’attentat à la voiture piégée de mardi, qui a visé un responsable libanais de l’organisation palestinienne du Jihad islamique, Mahmoud Majzoub, faisant quatre blessés. Pour l’instant, les enquêteurs militaires en sont encore à étudier l’emplacement exact de la bombe dans la voiture de M. Majzoub. Intensification des patrouilles motorisées Pour sa part, le juge Hammoud, qui a demandé un rapport complet sur les détails techniques de l’affaire, a interrogé hier à trois reprises le responsable du Jihad islamique. Ce dernier lui a affirmé qu’il était sans aucun doute visé par l’attentat et qu’il savait qu’«Israël et ses agents veulent (le) tuer». Sur le terrain, les forces de l’ordre ont intensifié hier leurs patrouilles motorisées et piétonnes dans Saïda, et établi des barrages de contrôle fixes et volants en plusieurs points de la ville, notamment aux entrées. Dans le cadre de ces mesures, une cache d’armes a été découverte hier dans un verger situé entre la rue Riad el-Solh et le boulevard de l’est, à l’entrée sud de la ville. Selon la police, six roquettes antichars, quatre obus de mortier, deux grenades, des sacoches de munitions pour armes automatiques et des treillis militaires ont été saisis dans cette cache. Il semble que le ou les propriétaires des armes ont voulu s’en débarrasser de peur qu’elles soient découvertes par les forces de l’ordre, selon la même source. Le gouvernement s’y met L’autre développement marquant de la journée d’hier est que la prise en charge des événements de Saïda, jusque-là confinée entre les mains des autorités de la ville, a fini par déborder le cadre de la ville pour arriver au gouvernement. C’est ainsi que le Premier ministre Rafic Hariri en a conféré hier au Grand sérail avec le ministre de l’Intérieur Michel Murr, en présence du ministre de l’Information Bassem el-Sabeh et du député de Saïda Bahia Hariri. M. Murr a indiqué dans une déclaration à l’issue de la réunion que la situation dans la ville a été examinée et que les enquêtes suivaient leur cours. «Tout est maintenant entre les mains de la justice», a-t-il dit . Le chef du gouvernement a également entrepris des contacts avec les responsables de la sécurité pour s’informer du suivi des mesures adoptées.
L’enquête sur les derniers incidents qui se sont produits à Saïda a débouché hier sur un indice d’une importance majeure, susceptible d’éclairer la suite des investigations, dans la mesure où il établit un lien entre au moins deux de ces incidents. Selon le commissaire adjoint du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Khaled Hammoud, les enquêteurs ont en...