Une liste qui s'allonge

Le fil qui, éventuellement, relie les incidents qui se sont succédé dernièrement n’est pas encore apparent, mais certains signes montrent clairement qu’il ne s’agit pas, en tout cas pour certains d’entre eux, d’incidents isolés. Ainsi, samedi dernier, l’assassinat par des inconnus à moto de deux agents qui réglaient la circulation dans le centre de Saïda, Mourched Abi Saleh et Nizar Aridi, ne semblait pas répondre à des mobiles personnels. Avant de mourir, l’un des gendarmes avait déclaré qu’il ne se connaissait pas d’ennemis susceptibles d’ouvrir le feu sur lui. Un incident du même genre avait eu lieu le 15 octobre, le jour de l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République. Deux inconnus, circulant également à bord d’une moto, avaient alors légèrement blessé par balles un sous-officier de l’armée, le sergent-chef Abid Élias Dib, qui attendait un taxi dans le centre de la ville, avant de prendre la fuite. C’était également des motards qui, il y a deux mois, ont assassiné le propriétaire d’un débit de boisson dans la localité de Rmailé, à quatre kilomètres au nord de Saïda, et en avaient blessé un autre quelques kilomètres plus loin.