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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration - Pas de compromis hier Parlement-gouvernement Echelle des salaires : une facture de 400 milliards (photo)

Réunis de 18h30 à 23h hier, les membres de la commission des Finances et du Budget ainsi que les ministres Fouad Siniora, Bahige Tabbarah et Béchara Merhej ont vainement tenté de parvenir à un consensus Parlement-gouvernement, au sujet de l’épineuse question de l’échelle des salaires, que les députés examineront aujourd’hui. Indisposé, le premier ministre n’a pas participé à la réunion. En dépit de tous leurs efforts, les personnes présentes ne sont pas parvenues à s’entendre sur le mécanisme d’échelonnement de l’effet rétroactif, à compter du 1er janvier 1996. Elles n’ont pas réussi non plus à s’accorder sur la formule qui doit être retenue pour les pensions de retraite. On sait que les tiraillements au sujet de cette échelle durent depuis près d’un an, le Parlement insistant pour donner satisfaction aux fonctionnaires, et le gouvernement protestant contre le coût exorbitant d’une augmentation pour laquelle les recettes n’existent pas encore, et dont il craint les effets sur le déficit budgétaire. Après des années d’examen et de contre-examen, le coût de cette échelle est estimé en ce moment à près de 410 milliards de LL / an (c’est la formule sur laquelle on se serait quand même entendu hier soir) auxquels s’ajoutent près de 1 500 milliards de LL (un milliard de dollars), coût de l’effet rétroactif à partir du 1er janvier 1996. Il s’agit d’un droit acquis pour les fonctionnaires et tout retour en arrière est exclu. Il a été question, au cours des journées passées, de séparer l’échelle de son effet rétroactif. Mais à supposer que le Parlement en retienne le principe, les choses sont moins simples qu’il n’y paraît. En effet, on avait pensé que la surtaxe de 2 % sur toutes les importations pouvait couvrir une grande partie du coût de la nouvelle échelle. Il a fallu déchanter. Les 260 milliards de LL escomptés de cette surtaxe se sont ramenés à 150 milliards, après réduction des taxes sur les matières premières. Au stade où l’on en est, et sachant que le principe selon lequel il n’y aura pas de nouvelles dépenses, sans de nouvelles recettes, est sacro-saint, la nouvelle échelle des traitements pourrait courir à partir de 1999 si son coût est prévu dans le nouveau Budget, et si le Parlement entérine les nouvelles taxes destinées à en couvrir le coût. Ce qui est sûr, c’est que le président de l’Assemblée n’acceptera pas le report sine die de ce projet de loi, mais exigera que des échéances précises soient fixées pour le paiement et l’échelonnement de son effet rétroactif. On en aura le cœur net ce matin.
Réunis de 18h30 à 23h hier, les membres de la commission des Finances et du Budget ainsi que les ministres Fouad Siniora, Bahige Tabbarah et Béchara Merhej ont vainement tenté de parvenir à un consensus Parlement-gouvernement, au sujet de l’épineuse question de l’échelle des salaires, que les députés examineront aujourd’hui. Indisposé, le premier ministre n’a pas...