Sabeh : halte aux manoeuvres actuelles

Le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, a affirmé que la priorité est aujourd’hui à l’organisation des élections municipales puis à celles des présidentielles. Il a dit craindre toutefois que la proposition de tenir des présidentielles anticipées soit un moyen pour torpiller les municipales. Il a souhaité que l’échéance présidentielle soit l’occasion pour un changement au niveau du commandement politique. Dans une interview accordée à une radio locale, M. Sabeh a déclaré que «le projet de loi sur le mariage civil facultatif n’est qu’une «bombe fumigène» dont la fumée sera rapidement dissipée» avant de souligner que les objectifs réellement visés par l’établissement d’un lien entre l’institutionnalisme du mariage civil facultatif et l’abolition du confessionnalisme politique dépassent les objectifs préconisés publiquement. «Avec le temps, beaucoup de choses relatives à cette question seront révélées sur le plan politique», a-t-il dit. Et de poursuivre: «L’accord de Taëf prévoit explicitement la formation d’un comité pour l’abolition du confessionnalisme politique. Il n’est pas besoin d’utiliser le projet du mariage civil facultatif comme monnaie d’échange». M. Sabeh a affirmé ensuite que «le pays est au seuil d’une nouvelle étape politique qui sera régie par des facteurs d’ordre local et régional», «le Liban n’est pas en mesure de supporter des secousses ou des confrontations politiques, sur le front interne, à la lumière de l’actuelle conjoncture régionale». Il a mis en garde contre les propositions israéliennes portant sur la 425 affirmant qu’elles visent à torpiller le processus de paix. Abordant le dossier de la réorganisation de l’audiovisuel, M. Sabeh a déclaré que l’octroi de nouvelles licences d’exploitation à des chaînes de télévision est tributaire de l’élaboration d’un plan directeur général, ce qui porte à dire que seules les radios peuvent espérer pour le moment obtenir de nouvelles licences d’exploitation.