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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La polémique autour du mariage civil s'exacerbe Hraoui avertit Hariri : tout refus de signer le texte aurait des répercussions négatives Murr : plus question de tolérer les manifestations dans la rue

Le ton est monté d’un cran hier dans la polémique autour du mariage civil facultatif. Le président de la République, M. Elias Hraoui, a ainsi refusé que son projet soit réexaminé en Conseil des ministres. «Le premier ministre est libre de le signer ou non mais dans ce dernier cas, les répercussions sur la situation seront négatives», a dit le chef de l’Etat. Devant une délégation de l’amicale des anciens de la faculté d’information de l’Université libanaise, M. Hraoui a refusé que son projet soit rééxaminé en Conseil des ministres «car une telle démarche constituerait un dangereux précédent», a-t-il précisé. Pour le président de la République dont les propos ont été rapportés par le porte-parole de la délégation, M. Amer Machmouché, «la solution serait de transmettre le projet au parlement annoté par les ministres. Il y sera débattu par les Commissions parlementaires concernées qui l’aprouveront ou le rejetteront», a ajouté M. Hraoui tout en rappelant qu’il n’y a aucun délai dans la Constitution qui contraint le chef du législatif à signer le projet de loi approuvé en Commission. Interrogé par la délégation sur d’éventuels amendements à la Constitution, le chef de l’Etat a répondu: «Toutes les fois que je faisais une proposition dans ce sens on alléguait des circonstances locales et régionales et de l’inopportunité de tels amendements. L’Etat n’est-il donc pas en mesure de traiter un problème sans se heurter à un mur?» s’est-il demandé. Affirmant d’autre part que «l’éducation communautaire conduit à la longue au suicide national», le président Hraoui a ajouté: «Le pays est actuellement gouverné par un corps tricéphale. C’est là une situation anormale à laquelle il convient de remédier en adoptant la laïcité totale, en élisant le président de la République au suffrage universel direct, et en délimitant clairement les prérogatives des uns et des autres». Sur un autre plan, le président Hraoui a souligné la nécessité de renforcer l’enseignement technique en vue de répondre aux besoins du marché de l’emploi. Reproches de Murr aux chefs spirituels Le chef de l’Etat a reçu par la suite le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui, à sa sortie du palais de Baabda, a déploré le comportement de certains chefs spirituels qui conduit à des débordements «dans la rue ou ailleurs». Le ministre faisait sans doute allusion dans ses propos aux meetings populaires qui ont lieu notamment à Dar el-Fatwa. «Nous les invitons donc à faire preuve de patience», a-t-il dit avant de poursuivre: «On peut ignorer les propos tenus à ces occasions, mais nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe dans la rue. On dit qu’aujourd’hui (hier) est le dernier jour de manifestations dans la rue. Nous ne permettrons pas que l’anarchie règne dans le pays. Il y eut hier (dimanche) des débordements. Nous patienterons encore aujourd’hui, mais à partir de demain, nous ne permettrons pas que de telles choses arrivent», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Selon lui, «les discours prononcés dans ces circonstances contiennent souvent des propos blessants pour les hautes instances du pays. Cela ne peut plus continuer», a-t-il dit, invitant les hommes de religion à «coopérer avec les autorités politiques qui cherchent à apaiser la tension». M. Murr a indiqué dans ce cadre que le premier ministre Rafic Hariri (qui se trouve actuellement à l’étranger) contactera les responsables à Dar el-Fatwa pour assainir le climat.
Le ton est monté d’un cran hier dans la polémique autour du mariage civil facultatif. Le président de la République, M. Elias Hraoui, a ainsi refusé que son projet soit réexaminé en Conseil des ministres. «Le premier ministre est libre de le signer ou non mais dans ce dernier cas, les répercussions sur la situation seront négatives», a dit le chef de l’Etat. Devant une...