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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Arrivé hier à Beyrouth pour une visite officielle de trois jours Le chef de la diplomatie iranienne appelle à rejeter fortement les propositions israéliennes Kharazi n'exclut pas une prochaine agression contre le Liban-sud (photos)

Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a appelé hier les autorités libanaises à continuer à refuser «fortement» les propositions israéliennes sur la question du Liban sud, estimant que l’unité nationale était «le capital essentiel» du Liban. M. Kharazi a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat Elias Hraoui, au premier jour de sa visite officielle de trois jours au Liban. Le chef de la diplomatie iranienne, qui était arrivé en matinée à Beyrouth venant de Damas, avait aussitôt rencontré son homologue libanais Farès Boueiz et examiné avec lui la situation régionale, les propositions israéliennes d’acceptation de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’ONU et les relations bilatérales. La visite de M. Kharazi revêt une importance particulière du fait des tractations en cours autour des propositions israéliennes. Elle intervient aussi à la suite des prises de position du Hezbollah, qui a proclamé au cours du week-end écoulé son intention de garder ses armes et son refus de fournir des garanties à Israël après l’évacuation de ses troupes du Liban-Sud. Interrogé par les journalistes à deux reprises à ce sujet, le ministre iranien a maintenu l’incertitude. Lors d’une conférence de presse avec M. Boueiz au palais Bustros, il a affirmé qu’une récente déclaration du ministre iranien de la Culture, Ataollah Mohajerani, selon lequel la résistance n’aurait plus lieu d’être après un éventuel retrait israélien «a été mal interprétée», tout en soulignant que si un tel retrait avait lieu, la résistance aurait «accompli son objectif». Plus tard, à sa sortie de Baabda, il a estimé que cette question était «une affaire libanaise» et affirmé que l’Iran «ne s’ingère pas dans les affaires libanaises». Analysant les propositions israéliennes au cours de la conférence de presse au palais Bustros, M. Kharazi a estimé que l’Etat hébreu «cherche à éliminer les points forts (de ses adversaires), comme la coordination libano-syrienne». «L’offre de retrait conditionnel va dans ce sens», a-t-il dit. Selon lui, «Israël cherche une excuse et peut à tout moment commencer ses attaques contre le Liban-Sud». Il a même affirmé s’attendre à une «prochaine agression» israélienne contre le Liban. A Baabda, M. Kharazi a appelé à renforcer davantage «les prises de positions fortes et catégoriques contre Israël». «Le Liban demeurera fort tant que ses prises de position resteront aussi fermes», a-t-il dit. «L’unité nationale est le capital essentiel du Liban, ainsi que les positions fortes contre l’occupant. Or la politique d’Israël est d’éliminer ces points forts», a-t-il ajouté, se déclarant «satisfait du bon niveau de coordination» entre Beyrouth et Téhéran. Avant son départ de Damas, M. Kharazi avait affirmé que la politique «expansionniste» d’Israël «menace toute la région» du Proche-Orient, et qualifié de «très positive» sa visite de 48 heures en Syrie, dominée notamment par la proposition israélienne d’un retrait conditionnel du Liban-Sud. Cité par l’agence officielle SANA, il a fait état d’«une totale coordination et concordance de vues avec les responsables syriens». Chez Berry Après sa rencontre avec M. Hraoui, le ministre iranien s’est rendu chez le chef du Parlement Nabih Berry, à Aïn el-Tineh. L’entretien a porté selon lui, sur des questions politiques et économiques, ainsi que sur les propositions israéliennes concernant le Liban-Sud. Il s’est félicité de la «position commune» des responsables libanais à l’égard de ces propositions. Enfin, M. Kharazi a rencontré le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine. Il a déclaré à la fin de l’entrevue qu’il cherchait par ses rencontres avec les chefs religieux des diverses communautés à «renforcer l’unité nationale» des Libanais. Le ministre devait plus tard être reçu à Bkerké par le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Sur un autre plan, M. Kharazi a indiqué que son pays n’avait pas été saisi d’une demande des Etats-Unis pour la nomination d’un attaché culturel américain à Téhéran. L’Iran «n’a reçu aucune demande en ce sens», a-t-il souligné, lors de la conférence de presse au palais Bustros. Dans une interview au magazine américain Newsweek, M. Mohajerani avait indiqué que son gouvernement prendrait en considération une éventuelle demande des Etats-Unis de nommer un attaché culturel américain à Téhéran. A Téhéran, le bureau de M. Mohajerani a indiqué que les autorités iraniennes n’avaient pas encore été saisies d’une demande écrite de la part des Etats-Unis, dans une mise au point destinée à rectifier les propos «inexacts» attribués au ministre de la Culture et tenus lors d’une récente visite à Paris. «Concernant un bureau américain en Iran, si une demande écrite est faite auprès du ministère des Affaires étrangères, elle sera prise en considération», ajoute le texte de la mise au point, publiée par l’agence officielle IRNA. La presse iranienne avait affirmé que Washington avait présenté une demande écrite au gouvernement iranien pour l’ouverture d’un bureau à l’ambassade de la Suisse à Téhéran, et que l’Iran considérait cette demande.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a appelé hier les autorités libanaises à continuer à refuser «fortement» les propositions israéliennes sur la question du Liban sud, estimant que l’unité nationale était «le capital essentiel» du Liban. M. Kharazi a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat Elias Hraoui, au premier...