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Actualités - CHRONOLOGIE

Mariage civil : Hraoui intraitable Mais un compromis serait en voie d'élaboration à l'instigation de Damas (photo)

La querelle sur le mariage civil, qui a envenimé les rapports entre la présidence de la République d’une part, le présidence du Conseil et certains pôles religieux, de l’autre, continue de faire l’actualité sur le plan interne. Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a haussé un peu plus le ton, hier, pour mettre en garde le chef du gouvernement contre un éventuel réexamen de la loi sur le mariage civil au cours du Conseil des ministres qui se tiendra jeudi, à Sanayeh, estimant qu’un éventuel refus de M. Hariri de signer le projet de loi aurait des conséquences négatives. Les milieux de la présidence ont démenti, hier, que M. Hraoui ait demandé aux ministres qui lui sont proches de boycotter la séance, comme la rumeur en a couru, affirmant qu’au contraire, ces derniers ont été encouragés à assister à la séance et à demander que le cours constitutionnel des choses suive l’approbation du projet de loi. Par ailleurs, s’exprimant à l’occasion de l’inauguration de l’admirable musée et de la bibliothèque «Khatchig Babikian», au catholicossat d’Antélias, le chef de l’Etat a réaffirmé hier soir que «la fidélité à la mémoire des martyrs commande que l’on ne laisse pas bafouer les institutions de l’Etat». «Sachez qu’un Etat ne peut se mettre debout, si, dans les moments critiques, de grands hommes ne se dressent pas pour le maintenir. Grâce à Dieu, le Liban ne manque pas de grands hommes», a ajouté le président, qui a exprimé l’espoir que les Libanais puissent vivre un jour «dans une démocratie où la religion soit du domaine de la vie privée et l’Etat du domaine public». Les responsables de la sécurité ont, de leur côté, également haussé le ton. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur a annoncé que les manifestations qui se sont multipliées ces derniers jours, et ont même pris un ton houleux et subversif, ne seront plus autorisées à déborder le cadre de Dar el-Fatwa Pour sa part, le chef du gouvernement refuse toujours d’entériner la loi, approuvée en Conseil des ministres par 21 voix sur 28, et affirme que seul le principe de l’examen du projet de loi a été approuvé. Pour justifier ce point de vue, il met en évidence le fait que les ministres qui auraient des objections à ce sujet ont été invités à les présenter par écrit, ce qui suppose que ces remarques seront débattues. Toutes les parties civiles et religieuses engagées dans cette polémique campant sur leurs positions respectives, les médiateurs sont en ce moment à la recherche d’un compromis pour sortir de l’impasse, sans que personne ne perde la face. Ces milieux assurent, en particulier, que pour contourner le refus du chef du gouvernement, le projet de loi présenté par le chef de l’Etat pourrait être repris à leur compte par un groupe de dix députés, et le chef de l’Etat obtiendrait donc satisfaction, par ce moyen détourné, qui éviterait au pays une crise de régime en bonne et due forme. Enfin, certains milieux informés assurent, qu’en privé, M. Nabih Berry affirme que le chef du gouvernement devrait contresigner la loi approuvée, et qu’il se fait fort, ensuite, de lui faire au Parlement un enterrement de première classe. C’est qu’entre-temps, des signes d’impatience ont commencé à provenir de Damas, qui cherche à clore ce dossier et veut, comme d’habitude, «calmer le jeu». Cela dit, un «entracte» dans la polémique devrait être enregistré, à partir d’aujourd’hui, avec le départ du président Hraoui pour Abou Dhabi, pour une visite officielle de trois jours aux Emirats arabes unis, au cours de laquelle il visitera également Dubaï. Le chef de l’Etat doit inaugurer demain le nouveau siège de l’ambassade du Liban à Abou Dhabi, construit sur un terrain offert par l’EAU, grâce à des dons offerts par les membres de la colonie libanaise dans l’émirat. Hariri en Arabie Séoudite Pour sa part, le premier ministre est arrivé hier soir à Ryad, où il a aussitôt été reçu par le roi Fahd d’Arabie Séoudite. «Les perspectives de coopération entre le royaume séoudien et le Liban ainsi que la situation dans le monde arabe et islamique» ont notamment fait l’objet de la rencontre à laquelle assistait le chef de la diplomatie séoudienne, le prince Séoud el-Fayçal, a précisé l’agence séoudienne SPA. M. Hariri s’est entretenu par la suite avec le ministre séoudien de la Défense, le prince Sultan Ben Abdel Aziz, avec lequel il a évoqué «diverses questions d’intérêt commun». Depuis 1993, Ryad a accordé 100 millions de dollars de dons pour le financement du programme de reconstruction de 18 milliards USD, lancé au Liban à la fin de la guerre. Le Fonds séoudien pour le développement a pour sa part octroyé au Liban des crédits à taux préférentiel d’un total de 130 M USD. Les investissements privés séoudiens dans ce pays sont estimés à 1,5 mds USD.
La querelle sur le mariage civil, qui a envenimé les rapports entre la présidence de la République d’une part, le présidence du Conseil et certains pôles religieux, de l’autre, continue de faire l’actualité sur le plan interne. Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a haussé un peu plus le ton, hier, pour mettre en garde le chef du gouvernement contre un éventuel...