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Actualités - REPORTAGE

Danse contemporaine et chant arabe s'y répondent Mer miroir, un croisement sans croisade ... (photos)

Première hier soir au théâtre al-Madina (Clemenceau) de «Mer Miroir», une création originale franco-libanaise qui allie danse contemporaine et chant arabe. Un spectacle qui passe du ballet dans sa conception la plus moderne à la voix profonde de Soumaya Baalbacki sur fond de percussion, de guitare basse et de oud, pour revenir de nouveau à la gestuelle chorégraphique. Une trilogie d’une heure trente minutes sans entracte qui imbrique pas, mouvements, musique, silence, sonorités et verbe poétique... Divisée donc en trois parties, cette œuvre est née du «désir de découvrir un espace commun aux peuples de la Méditerranée. Un creuset de rencontres, source de danses, de chants, de musique et de poésie», explique le chorégraphe lyonnais Michel Hallet Eghayan. Pour la vingtième année de la création de sa compagnie, il s’est associé à Nidal Achkar du théâtre Madina pour présenter ce «périple qui va au cœur de l’espace symbolique universel». Exploration de la création artistique et des mythes communs aux rives occidentales et orientales de la Méditerranée, «Mer-Miroir» pose à travers la danse extrêmement structurée et empreinte de ferveur des six interprètes de la compagnie lyonnaise les questions existentielles et d’identité «qui ne passent pas par l’identique mais par le reflet de quelque chose de différent de nous». La première partie, intitulée «L’arbre de mai», tourne autour de la thématique de l’arbre, «symbole civilisateur pour tous les peuples», indique le chorégraphe. Six danseurs incarnent le cèdre, le palmier, le tamaris, le grenadier, l’oranger et le pommier, l’arbre de la connaissance. Sur un mélange de musiques classique et concrète de Pascal Hautois et Charles Ives, les danseurs évoluent vêtus de costumes «niponnisés”, longues jupes plissées grises sur justaucorps verts, créés par Carole Boissonnet. Une voix off narre la légende de «l’arbre qui fleurit, de la fleur qui devient enfant, du petit être qui devient homme et tout droit se tient...» Dans la deuxième partie, «Chajara», l’homme part à la quête de l’autre pour tenter de combler la frustration de la mort. Sur une musique de Nabih el-Khatib et un texte poétique d’Abdo Wazen, Soumaya Baalbacki, longue chevelure dorée formant un halo lumineux et tenue chatoyante, chante d’une voix puissante l’universel... Enfin, troisième partie, les six danseurs reviennent sur scène pour incarner «La mémoire d’un ange» sur une musique éponyme d’Alan Berg. L’ange, le passeur qui révèle à l’homme la parole de sa quête éternelle, essaie d’échapper à sa condition pour s’incarner en humain. Ce désir se traduit en un sublime pas de deux, sur fond de décor en calligraphie arabe, autre symbole de transcendance. Et c’est par un ballet d’anges aux expressions pleines de douceur, de gravité et de poésie que s’éteint le spectacle... *Les représentations ont lieu jusqu’au 29 mars, chaque soir à 20h30.
Première hier soir au théâtre al-Madina (Clemenceau) de «Mer Miroir», une création originale franco-libanaise qui allie danse contemporaine et chant arabe. Un spectacle qui passe du ballet dans sa conception la plus moderne à la voix profonde de Soumaya Baalbacki sur fond de percussion, de guitare basse et de oud, pour revenir de nouveau à la gestuelle chorégraphique. Une...