Quasi-unanimité au sein du cabinet israélien sur un retrait négocié du Liban

Le débat autour des modalités d’un retrait du Liban-Sud mobilise le gouvernement israélien qui a consacré sa réunion d’hier à cette question. Le Cabinet de M. Benjamin Netanyahu a tenté de trouver un consensus sur les conditions d’un repli et c’est en définitive une quasi-unanimité autour d’un retrait moyennant des arrangements de sécurité qui s’est dégagée. Le Cabinet israélien est convenu d’impliquer Damas dans un tel accord tout en refusant toute concession concernant le Golan. M. Netanyahu et presque tous les ministres se sont rangés à l’avis du ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï selon lequel un retrait devrait être précédé d’un accord avec Beyrouth, impliquant le feu vert de Damas, selon une source de la présidence du Conseil à Jérusalem, citée par l’AFP. A l’issue de la rencontre, un haut responsable gouvernemental qui a requis l’anonymat a affirmé qu’Israël était «très désireux de reprendre les négociations avec Damas» sur le Golan, interrompues depuis deux ans, a rapporté la deuxième chaîne de télévision israélienne. Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, M. Yoav Biran, a par ailleurs déclaré avoir décelé un «changement positif» dans l’attitude de la Syrie. Les ministres ont toutefois rejeté tout lien entre un retrait du Liban-Sud, où Israël occupe 850 km2, et du plateau syrien du Golan annexé, dont Damas réclame la restitution totale en échange d’un accord de paix.