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Actualités - DISCOURS

Sfeir : la séparation de la religion et de l'Etat ne dispense pas celui-ci des obligations morales

Dans ce qui semble être une réponse implicite aux propos tenus lundi par le président Elias Hraoui concernant la nécessité de séparer la religion de l’Etat, le patriarche maronite a déclaré hier: «Même s’il y a séparation de la religion et de l’Etat, cela ne signifie pas que celui-ci peut se dispenser de l’application de toutes les obligations morales». Lors d’une cérémonie de lever de voile d’un buste du pape Jean-Paul II installé dans la salle du même nom à l’Université du St-Esprit de Kaslik, le patriarche Nasrallah Sfeir a prononcé un discours dans lequel il a notamment affirmé: «Il n’y a pas dans le christianisme des demi-croyants. Ou l’on est engagé, ou on ne l’est pas. Dieu nous apprend à respecter la liberté. (...) Partant de ce principe, l’Eglise donne le choix à ses fils dans les affaires religieuses. S’ils décident d’adhérer à la religion chrétienne, en acceptant la grâce de la foi, ils doivent y adhérer complètement. Ils ne peuvent donc choisir les commandements qui sont de leur goût et rejeter ceux qui ne leur plaisent pas», a-t-il dit avant d’ajouter: «L’engagement national n’est pas moins important que l’engagement religieux. Même si la religion est séparée de l’Etat, cette séparation n’autorise pas l’Etat à se dispenser de l’application des obligations morales . D’ailleurs, les dix commandements ont permis de freiner les instincts naturels de l’humanité», a déclaré Mgr Sfeir. Le prélat maronite a en outre souligné l’importance du « sacrifice» dans l’édification des nations. «Celles-ci ne se nourrissent pas des larmes des lâches mais du sang des martyrs», a-t-il affirmé. Prenant la parole à son tour, le recteur de l’USEK, le R.P. Antoine Khalifé, a rendu un vibrant hommage au souverain pontife. Etaient notamment présents à cette cérémonie: l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, le conseiller près la nonciature apostolique, Mgr Dominique Mamberti, les évêques maronites et de nombreuses personnalités spirituelles et politiques.
Dans ce qui semble être une réponse implicite aux propos tenus lundi par le président Elias Hraoui concernant la nécessité de séparer la religion de l’Etat, le patriarche maronite a déclaré hier: «Même s’il y a séparation de la religion et de l’Etat, cela ne signifie pas que celui-ci peut se dispenser de l’application de toutes les obligations morales». Lors...