Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les propositions israéliennes, un piège selon l'armée

Le commandement de l’armée a estimé hier que les propositions israéliennes actuelles sur la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU constituent «un piège» et «une manœuvre» et souligné que les Israéliens ne pourraient obtenir des réponses à leurs craintes que dans le cadre d’une paix «juste et globale» au Proche-Orient. Adoptant une position politique autour des développements suscités par l’offensive diplomatique israélienne, le commandement de l’armée s’est employé, dans une note d’orientation adressée aux militaires, à démontrer que les propositions de l’Etat hébreu étaient une «tromperie». Selon le texte, Israël «vise en premier lieu à donner l’impression que le Liban refuse son retrait de son territoire occupé, et mène dans ce but une campagne médiatique et politique destinée à l’opinion publique libanaise et mondiale, afin de montrer que le Liban œuvre contre son propre intérêt». «En réalité, le Liban insiste, plus que jamais, sur ce retrait», poursuit le commandement de l’armée, en soulignant que la résolution 425 n’évoque pas de conditions pour ce retrait. «C’est la première fois dans l’histoire ancienne et moderne qu’on demande à l’armée d’un pays de se déployer le long de sa frontière afin qu’elle protège, non pas son territoire et son peuple, mais l’Etat agresseur ennemi», affirme le texte. C’est aussi «la première fois que l’occupant réclame des garanties de sécurité de celui dont le territoire est occupé, et aussi d’intégrer (au sein de la troupe) les agents qui ont collaboré avec son armée», poursuit la note. Toujours selon le commandement de l’armée, «C’est également la première fois qu’on demande à l’Etat dont le territoire est occupé de désarmer la résistance alors que l’occupant se réserve un droit permanent d’agression militaire par terre, air et mer après son retrait». «Voilà pourquoi, entre autres raisons, le Liban considère que les propositions israéliennes constituent un piège et une manœuvre», estime le commandement de l’armée, affirmant qu’il «n’est pas du devoir du Liban de donner des garanties et des réponses aux interrogations exprimant les craintes d’Israël pour l’après-retrait». «Le Liban a toujours considéré que toutes les garanties et les réponses naturelles et définitives à toutes les craintes et interrogations, chez toutes les parties concernées, ne sauraient intervenir que dans le cadre d’un processus de paix juste et global, réunissant le Liban et la Syrie ainsi que les autres volets arabes sous le slogan de «la terre contre la paix», ajoute le texte. «Le fondement du problème ne réside pas dans la question de savoir si l’armée libanaise est capable de protéger la frontière d’Israël ou non. Il est dans le principe selon lequel Israël n’a pas le droit de nous demander de lui assurer le repos et des garanties et de prendre en charge des responsabilités à son égard uniquement parce qu’il a laissé entendre, pour une fois, qu’il était prêt à se retirer», conclut la note de l’armée.
Le commandement de l’armée a estimé hier que les propositions israéliennes actuelles sur la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU constituent «un piège» et «une manœuvre» et souligné que les Israéliens ne pourraient obtenir des réponses à leurs craintes que dans le cadre d’une paix «juste et globale» au Proche-Orient. Adoptant une position politique...