Irak : l'inspection des sites présidentiels commence aujourd'hui

Soixante experts de l’ONU en désarmement se sont joints dans la journée de mercredi à un groupe de vingt diplomates qui se trouvent à Bagdad pour entamer aujourd’hui jeudi l’inspection des huit sites «présidentiels», conformément à l’accord signé entre Bagdad et l’organisation internationale, le 23 février. Cet accord avait fixé les modalités d’inspection des huit palais, auparavant interdits aux experts de l’ONU, désamorçant une crise qui a failli dégénérer en confrontation militaire entre l’Irak et les Etats-Unis. L’inspection des sites «commencera demain» (aujourd’hui), a déclaré un diplomate qui a requis l’anonymat, en soulignant qu’il «devait se réveiller assez tôt» jeudi pour accompagner les inspecteurs en désarmement de l’ONU. «Nous faisons déjà équipe avec les inspecteurs de l’ONU avec lesquels nous allons travailler», a déclaré un autre diplomate, devant lui aussi accompagner les experts de l’ONU. Ce diplomate a indiqué que les 20 diplomates allaient se répartir en groupes de deux pour pouvoir accompagner les inspecteurs de l’ONU. Il a affirmé que «tout le monde s’est actuellement familiarisé avec les arrangements (prévus par l’accord Irak-ONU) et est prêt à procéder» aux inspections. Le chef de la Commission spéciale chargée du désarmement irakien (UNSCOM), Richard Butler, qui se trouve à Bagdad où il a rencontré mercredi le personnel de l’ONU, avait annoncé mardi que l’Irak et l’ONU étaient «prêts à entamer» dans les prochains jours les inspections des sites présidentiels. Le chef du «groupe spécial» chargé des inspections, le Srilankais Jayantha Dhanapala, se trouve depuis dimanche à Bagdad pour diriger ces inspections. Il avait choisi 20 diplomates de différentes nationalités pour faire partie du «groupe spécial», mais un Japonais, qui n’a pas pu se rendre à Bagdad pour des raisons familiales, a été remplacé.