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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a visité les évêchés maronites et grec-catholique de Zahlé Jouanneau qualifie d'irréaliste la proposition israélienne sur le Liban-sud

L’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, a qualifié d’«irréaliste» la dernière proposition israélienne concernant le retrait du Liban-Sud et a souligné que le Liban ne peut pas signer une paix avec l’Etat hébreu sans la Syrie. M. Jouanneau, dont les propos sont rapportés par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), a visité hier les évêchés maronite et grec-catholique de Zahlé. C’est la deuxième fois en un an que M. Jouanneau se rend dans cette région. L’année dernière, il y avait visité les administrations gouvernementales et civiles.A l’évêché maronite situé à Ksara, le diplomate a été accueilli par l’évêque Georges Iskandar entouré des supérieurs des couvents et des prêtres des 35 paroisses de la Békaa. Dans une allocution de bienvenue, le prélat maronite a remercié le diplomate pour son déplacement, espérant que cette visite «sera le prélude à une coopération continue entre (la France) et l’évêché». M. Jouanneau s’est ensuite rendu à l’évêché melkite où l’attendait l’évêque André Haddad, un grand nombre de prêtres et les membres de l’administration de l’hôpital de Tell-Chiha. Mgr Haddad a montré à l’ambassadeur un manuscrit en arabe avec la traduction française datant de 1860 écrit par l’évêque Bassilios Chahiat de son lit de convalescence et demandant aux fidèles et aux prêtres dans la Békaa «de respecter et de faire preuve d’hospitalité envers les soldats français hébergés à l’évêché sous peine d’être excommuniés». Mgr Haddad a aussi montré à M. Jouanneau deux passeports délivrés par les autorités françaises en 1850 à deux prêtres melkites, Moussa Moukahat et Philippe Nmeir, pour leur permettre de se déplacer facilement en France et dans certains pays européens pour collecter des fonds pour la construction de la cathédrale Notre-Dame de la Délivrance. Le prélat a ensuite rappelé le rôle joué par l’évêché de Zahlé dans la vie politique du Liban, notamment les lettres adressées par l’évêque Cyril Moughabgheb en 1919 au gouvernement de Clemenceau exprimant le point de vue de la communauté melkite au sujet de «la Fondation du Grand Liban, pays indépendant placé sous le mandat de la France». Mgr Haddad a déclaré que «l’évêché a déployé de sérieux efforts pendant la guerre civile pour sauver la ville de Zahlé de la destruction et éviter que ses habitants soient poussés à l’exode. Nous avons aussi jeté les bases d’une relation fraternelle entre Zahlé et les villes et villages de la Békaa. Avec l’aide des forces présentes dans la région, notamment les troupes syriennes, nous avons réussi à transformer notre terre en oasis de paix», a-t-il dit. «Notre principal souci, a encore déclaré Mgr Haddad, est de préserver et de développer la présence chrétienne dans la plaine de la Békaa. Et personne ne nie que cette longue guerre a été un désastre pour les chrétiens qui continuent à en ressentir les conséquences». M. Jouanneau a refusé de répondre aux questions des journalistes qui ont été priés de se retirer. Le diplomate a prononcé ensuite une brève allocution réaffirmant que la France déploie de sérieux efforts pour aider le Liban à recouvrer sa souveraineté.
L’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, a qualifié d’«irréaliste» la dernière proposition israélienne concernant le retrait du Liban-Sud et a souligné que le Liban ne peut pas signer une paix avec l’Etat hébreu sans la Syrie. M. Jouanneau, dont les propos sont rapportés par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), a visité hier les évêchés...