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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Congrès se prépare à un éventuel examen des preuves contre Clinton

Le Congrès, à majorité républicaine, seul habilité à décider d’une destitution du président, prépare le terrain à un éventuel examen des preuves recueillies par le procureur indépendant Kenneth Starr contre Bill Clinton, a-t-on appris jeudi au Capitole. Le speaker (président) de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et le président de la commission judiciaire de la Chambre, Henry Hyde, ont affirmé dans un communiqué «qu’aucune décision de procédure ne serait prise tant et jusqu’à ce que le juge Starr décide de transmettre ses informations à la Chambre des représentants». Mais ils ont reconnu que «plusieurs options sont à présent à l’étude sur la meilleure façon d’examiner toute information qui serait communiquée par le juge Starr à la Chambre», selon le texte. Aucun contact n’avait encore été pris jeudi entre le bureau de M. Starr, qui enquête depuis quatre ans sur différentes accusations portées contre le couple présidentiel, et la commission judiciaire de la Chambre, indiquait-on de source informée au Congrès. La direction républicaine envisage toutefois la mise sur pied d’une commission spéciale qui serait chargée, le cas échéant, d’examiner les preuves recueillies par M. Starr pour déterminer si elles se prêtent à une éventuelle procédure en destitution à l’encontre du président. La commission judiciaire de la Chambre serait théoriquement la première à examiner d’éventuelles preuves,mais les régles de la Chambre prévoient que tous ses membres aient accès auc informations ainsi communiquées et il serait impossible de préserver le secret des témoignages recueillis par M. Starr devant le grand jury, une chambre de mise en accusation. Néanmoins, le ton est nettement retombé hier dans l’affaire Kathleen Willey, l’ancienne bénévole démocrate qui accuse le président de gestes déplacés, et la tempête médiatique du week-end dernier a laissé la place à la prudence. Le «New York Times» a publié jeudi un témoignage tendant à remettre en cause la crédibilité du témoignage de Kathleen Willey, qui avait accusé dimanche soir devant 28 millions de téléspectateurs le président américain de l’avoir embrassée et caressée contre son gré fin 1993, contre une porte du Bureau ovale. Bill Clinton a démenti ces accusations. Le quotidien a publié les extraits d’une déclaration sous serment faite devant la justice en février par une ancienne amie de Kathleen Willey, Julie Hiatt Steele. Selon cette dernière, Kathleen Willey lui avait demandé instamment mi-mars ou début avril 1997 de mentir à propos de cette rencontre avec Bill Clinton et d’affirmer devant un journaliste de «Newsweek» qu’elle lui avait confié avoir été alors «caressée» par le président américain. Or, ajoute Julie Steele dans sa déclaration sous serment, Kathleen Willey lui avait déjà parlé de cet entretien à la Maison-Blanche, peu après la rencontre. A aucun moment, explique-t-elle, Kathleen Willey n’avait laissé entendre que Bill Clinton lui avait fait des «avances sexuelles» ou qu’il avait agi «de façon inappropriée en sa présence». Julie Steele ajoute qu’elle s’était finalement résolue à répondre au journaliste de «Newsweek» dans le sens voulu par son amie. Cette déclaration sous serment a été faite le 13 février dernier dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Paula Jones, une ancienne employée de l’Etat de l’Arkansas qui accuse Bill Clinton de harcèlement sexuel. Le président américain a démenti, là aussi, ces accusations. Julie Steele a enfin affirmé qu’elle n’était «le pion de personne», voulant ainsi assurer que sa décision de rendre publique sa déclaration sous serment ne répondait à aucune pression. Plusieurs personnes ont d’autre part appelé à la prudence dans cette affaire où, comme le soulignent les commentateurs dans la presse, tout se réduit finalement à la parole de Kathleen Willey contre celle du président Clinton, puisque la rencontre n’avait aucun témoin.
Le Congrès, à majorité républicaine, seul habilité à décider d’une destitution du président, prépare le terrain à un éventuel examen des preuves recueillies par le procureur indépendant Kenneth Starr contre Bill Clinton, a-t-on appris jeudi au Capitole. Le speaker (président) de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et le président de la commission judiciaire...