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Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue euro-US sur le processus de paix au P.O. (photo)

Américains et Européens vont engager aujourd’hui vendredi à Washington un dialogue axé essentiellement sur le processus de paix au Proche-Orient. Il s’agit là d’une première, à laquelle doivent participer une délégation menée par Miguel Angel Moratinos, émissaire spécial de l’UE dans la région, et du côté US Martin Indyk, secrétaire d’Etat adjoint, assisté d’une équipe de conseillers. L’éventail des discussions englobe aussi l’Iran, l’Irak et l’Afrique du Nord. M. Moratinos est arrivé jeudi dans la capitale fédérale, venant du Proche-Orient où il avait accompagné le secrétaire au Foreign Office Robin Cook, dont le pays est président en exercice de l’Union européenne. De son côté, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a rencontré hier deux émissaires israéliens: Uzi Arad, conseiller diplomatique du premier ministre, et Nathan Chtcharansky, ministre du Commerce et de l’Industrie. M. Arad devait affirmer par la suite: «Le gouvernement américain doit laisser Palestiniens et Israéliens résoudre eux-mêmes leurs différends. Il revient à ces deux parties d’entrer en discussion, de résoudre les principales questions, de coopérer pour appliquer tout accord». Selon les médias israéliens, le premier ministre Benjamin Netanyahu a chargé ses deux émissaires de transmettre à l’administration démocrate le message selon lequel des pressions publiques sur l’Etat hébreu seraient contre-productives. Jeudi, le premier ministre israélien est revenu à la charge, publiquement cette fois, affirmant que son gouvernement ne plierait pas aux appels de l’Europe et des Etats-Unis de procéder à un nouveau retrait militaire en Cisjordanie pour relancer le processus de paix. Commentant devant des journalistes des informations selon lesquelles Washington s’apprête à présenter publiquement un plan pour sortir le processus de paix d’un an d’impasse, M. Netanyahu a affirmé qu’il n’était pas au courant d’une nouvelle initiative des Etats-Unis mais «d’idées américaines seulement». Le président Bill Clinton, selon la presse américaine et israélienne, est favorable à un projet réclamant à Israël un retrait supplémentaire de 13% de la superficie de la Cisjordanie en trois mois, s’ajoutant aux 27% déjà contrôlés, totalement ou partiellement, par l’Autorité palestinienne. Or, M. Netanyahu rejette tout retrait supérieur à 9% de la Cisjordanie, selon des responsables israéliens, et cela uniquement après que les Palestiniens eurent rempli une longue liste de conditions, concernant en particulier la lutte antiterroriste. «Nous sommes toujours désireux d’échanger les idées avec les Etats-Unis pour faire avancer le processus» de paix, a affirmé M. Netanyahu. «Mais, a-t-il ajouté, Israël déterminera seul ses besoins de sécurité». Il a une nouvelle fois accusé les Palestiniens d’avoir violé les accords d’Oslo sur l’autonomie qui, selon lui, sont basés sur le principe de «la terre en échange de la sécurité».
Américains et Européens vont engager aujourd’hui vendredi à Washington un dialogue axé essentiellement sur le processus de paix au Proche-Orient. Il s’agit là d’une première, à laquelle doivent participer une délégation menée par Miguel Angel Moratinos, émissaire spécial de l’UE dans la région, et du côté US Martin Indyk, secrétaire d’Etat adjoint, assisté...