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Actualités - OPINION

Doctrine oblige

Du point de vue institutionnel, l’attitude du patriarche maronite à l’égard du mariage civil est, certes, cohérente. On ne peut être catholique et envisager de se marier hors de l’Eglise, comme, dans ces conditions, on ne peut refuser le baptême. L’Institution est ce qu’elle est, avec ses dogmes auxquels on reste libre d’adhérer ou non. Si l’on croit tout de même en Jésus-Christ sans vouloir appartenir au corps de l’Eglise, on est croyant, déiste ou christique. On n’est pas chrétien. On peut aussi comprendre que le souci de ménager la communauté mahométane et ses chefs spirituels impose un rejet de cette forme de mariage au nom de la convivialité. Mais doit-on pour cela interdire les sacrements au «coupable» d’une union civile? Est-ce ainsi que celui-ci réintégrera le giron de son Eglise? Et dans l’affirmative, que vaut donc une reconversion basée sur la contrainte, dans le domaine de la foi? On peut approuver ou dénoncer le projet du président Hraoui. Dans tous les cas, le débat qu’il suscite est sain parce qu’il laisse espérer un jour peut-être une réforme profonde de nos institutions civiles et religieuses. N’est-ce pas une gageure au Liban?
Du point de vue institutionnel, l’attitude du patriarche maronite à l’égard du mariage civil est, certes, cohérente. On ne peut être catholique et envisager de se marier hors de l’Eglise, comme, dans ces conditions, on ne peut refuser le baptême. L’Institution est ce qu’elle est, avec ses dogmes auxquels on reste libre d’adhérer ou non. Si l’on croit tout de même...