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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : deux générations nécessaires avant l'abolition du confessionnalisme

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réaffirmé que les chefs spirituels des communautés chrétienne et mahométane convenaient de la nécessité de rejeter le mariage civil. Il a en outre indiqué que d’autres points de l’accord de Taëf, plus importants que l’abolition du confessionnalisme politique, n’ont pas encore été appliqués. Pour lui, il faut encore «deux générations au moins» avant l’adoption d’une telle mesure. Mgr Sfeir a réitéré hier ces positions lors d’une audience accordée à une délégation de la direction de l’information de Télé-Liban. Il a ajouté: «Le mariage civil va à l’encontre des enseignements de l’Eglise. Il disloque la famille et porte atteinte à la vie sociale». Soulignant que «l’entente était totale» à ce niveau entre les instances spirituelles chrétiennes et mahométanes, le prélat maronite a déclaré: «S’il y a d’autres points qui nécessitent la tenue d’un sommet spirituel, nous y sommes disposés». Et de poursuivre: «L’abolition du confessionnalisme politique ne commence pas par l’instauration du mariage civil. Avant de supprimer le confessionnalisme dans les textes, il faut l’effacer des cœurs. De ce fait, il faut encore deux générations avant d’abolir le confessionnalisme». Selon lui, des points bien plus importants de l’accord de Taëf n’ont pas encore été appliqués, en l’occurrence: «Un gouvernement d’entente nationale qui unisse les Libanais et consolide l’unité nationale. Il faut aussi procéder à une éducation civique saine, et achever le processus du retour des personnes déplacées avant de penser à la déconfessionnalisation». «De toute manière, a ajouté le cardinal Sfeir, si l’on insiste à former la Commission nationale pour l’abolition du confessionnalisme politique stipulée par l’accord de Taëf, nous n’y voyons aucun inconvénient, et nous ne constituerons pas un obstacle dans ce domaine. Il incombe toutefois de tenir compte de ce que nous avons dit à ce propos». Et de conclure: «Si l’on cherche à suivre l’exemple des pays occidentaux, une séparation de la religion et de l’Etat s’impose et, par suite, une laïcisation». Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu le vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme, M. Mohsen Slim, qui a notamment déclaré en réponse à une question concernant le mariage civil: «Je ne répondrai pas aujourd’hui à cette question car ce projet cache une idée que nous devrions connaître. Pourquoi a-t-il été mis sur le tapis de manière aussi soudaine et si vite approuvée?».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réaffirmé que les chefs spirituels des communautés chrétienne et mahométane convenaient de la nécessité de rejeter le mariage civil. Il a en outre indiqué que d’autres points de l’accord de Taëf, plus importants que l’abolition du confessionnalisme politique, n’ont pas encore été appliqués. Pour lui, il faut...