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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Le meurtre des deux gendarmes préparé par des professionnels Barrages de l'armée et patrouilles des FSI à Saïda (photos)

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été adoptées à Saïda, moins de 48 heures après l’assassinat par des motards de deux gendarmes dans la ville samedi soir. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit pour démasquer et arrêter les auteurs de ce crime qui a bouleversé l’opinion publique. L’armée libanaise a installé des points de contrôle fixes sur les principales artères de la ville, alors que des patrouilles des Forces de sécurité intérieure (FSI) sillonnaient les rues, conformément aux décisions prises lors d’une réunion extraordinaire du conseil régional de sécurité, dimanche soir. L’identité des automobilistes et des passants et surtout des motocyclistes était contrôlée par les forces de l’ordre qui ont par ailleurs perquisitionné dans plusieurs quartiers à la recherche de suspects. Mais aucune arrestation n’a encore été annoncée. Le commissaire adjoint du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Khaled Hammoud, qui s’est rendu à Saïda dimanche, a informé hier le procureur près la cour de cassation, M. Adnane Addoum, des derniers éléments de l’enquête. M. Hammoud a poursuivi ses investigations après avoir reçu les rapports des médecins légistes et des services anthropométriques de la police judiciaire, qui lui ont remis les douilles des neuf balles tirées sur les gendarmes Morshed Abi Saleh et Nizar Aridi. Le juge Hammoud a lancé des commissions rogatoires pour permettre aux différents services de sécurité d’identifier et d’arrêter les auteurs du double crime. «Qu’ai-je donc fait pour qu’on me tire dessus?» Des sources judiciaires citées par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) ont indiqué que l’attentat de Saïda a été préparé par des professionnels dans le but de déstabiliser la ville. Il ne s’agit en aucun cas d’une vengeance, puisque le caporal Aridi, en route pour l’hôpital, aurait dit avant d’expirer : «Qu’ai-je donc fait pour qu’on me tire dessus?». D’autre part, un sergent-chef de l’armée, Abid Élias Dib, qui attendait une voiture place des Martyrs le 15 octobre, avait essuyé des coups de feu tirés par des motards qui ont pris la fuite. Le militaire avait été légèrement blessé. M. Hammoud doit poursuivre aujourd’hui l’audition des témoins qui ont vu les deux motards ouvrir le feu en direction des gendarmes. Le mohafez du Liban-Sud, M. Fayçal Sayegh, a de son côté tenu plusieurs réunions avec les responsables des différents services de sécurité pour faire le point de l’enquête. Il est entré en contact avec le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, pour l’informer des derniers développements. Dans une déclaration de presse, M. Sayegh a exhorté les citoyens à coopérer avec les forces de l’ordre pour démasquer les auteurs du crime. Il a ajouté qu’il allait tenir, dans les prochains jours, une réunion avec les moukhtars de Saïda, «pour les pousser à assumer leurs responsabilités en partant du principe que tout citoyen est un vigile». «Ce qui s’est passé sert sans aucun doute les intérêts d’Israël», a réaffirmé le mohafez. Pendant ce temps, de nombreuses personnalités politiques et spirituelles ont condamné, pour la deuxième journée consécutive, le crime de Saïda. C’est notamment le cas des députés Michel Moussa et Sleimane Kanaan, du juge chérié de Saïda, cheikh Ahmed Zein, du mufti jaafari de la ville, cheikh Mohammed Osseirane, et du secrétaire général du Rassemblement des habitants de l’Iqlim el-Kharroub, le père Joseph Kazzi.
Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été adoptées à Saïda, moins de 48 heures après l’assassinat par des motards de deux gendarmes dans la ville samedi soir. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit pour démasquer et arrêter les auteurs de ce crime qui a bouleversé l’opinion publique. L’armée libanaise a installé des points de contrôle fixes sur les...