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Actualités - DISCOURS

Processus de paix - L'ombre de Wye Plantation plane sur le congrès des ingénieurs arabes Hraoui s'en prend aux Etats-Unis , à l'OLP et à Israël (photo)

Le président de la République, Elias Hraoui, a prononcé hier un violent réquisitoire contre Israël, l’Autorité palestinienne et les États-Unis, les accusant notamment d’avoir foulé aux pieds tous les principes énoncés à la conférence de Madrid après l’accord conclu à Wye Plantation. Le chef de l’État a prononcé un discours dans ce sens à l’occasion de l’ouverture des travaux du 21e congrès des ingénieurs arabes qui s’est déroulé au palais de l’Unesco. M. Hraoui s’est déchaîné contre l’OLP qui, en signant les accords d’Oslo en 1993, avait déjà «vendu la cause». Avec la signature de l’accord de Wye Plantation, le chef de l’État se montre encore plus critique : «Sauvez la paix des intentions israéliennes, et le droit des Arabes des mains de certains négociateurs arabes !» s’est-il exclamé. Pourquoi Washington ne fait rien pour le Sud ? Affirmant que, dans le temps, les Palestiniens ont fait payer au Liban le prix «de leurs visées et de leurs manœuvres», le président Hraoui a ajouté : «Ils ont détruit notre État, nous contraignant à travailler pendant des années pour le reconstruire. (…) Aujourd’hui, ils se contentent d’un «étatillon», n’attachent aucune espèce d’importance ni à notre Sud occupé par Israël à cause d’eux, ni au Golan perdu par la Syrie parce que celle-ci s’était engagée à défendre la dignité des Arabes. Ils considèrent ainsi (le Premier ministre israélien) Netanyahu comme leur partenaire alors que celui-là refuse de restituer le Golan et d’appliquer dans l’esprit et dans le texte la résolution 425», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Nous ne leur demanderons pas ce qu’est devenue aujourd’hui la Palestine. Nous nous enquerrons seulement auprès d’eux du sort des résolutions internationales concernant les droits des Palestiniens. Qu’est-il donc advenu de la mosquée de l’Aqsa et du retour des Palestiniens de la diaspora ?» s’est-il interrogé. Le président Hraoui a affirmé : «Au Liban, nous refusons toute forme d’implantation (définitive des réfugiés palestiniens) alors qu’eux ne bougent pas le petit doigt contre les colonies israéliennes édifiées au cœur du territoire qui leur reste». Il s’en est pris également à Washington en déclarant : «Est-il permis à la CIA de superviser l’application du dernier accord en arrêtant tous ceux qui sont considérés comme terroristes par Israël, alors que les États-Unis ne font rien pour mettre un terme aux agressions quotidiennes de l’État hébreu contre nos frères au Sud ?». «Qui plus est, ajoute M. Hraoui, il est interdit d’appuyer les forces de l’Onu qui se trouvent chez nous depuis 1978, ou encore, d’appliquer les résolutions internationales concernant les droits arabes et le Golan en particulier». Invitant les dirigeants arabes à prendre une «position historique» à cet égard, le chef de l’État a rappelé aux États-Unis les «garanties» qu’ils avaient données en prévision de la conférence de Madrid. «Nous croyons toujours à la crédibilité des États-Unis mais non à celle du lobby sioniste qui y domine», a-t-il dit. Par ailleurs, s’adressant aux 300 ingénieurs libanais et arabes réunis au siège de l’Unesco, le chef de l’État les a invités à contribuer au développement équilibré des régions en vue de limiter l’exode rural. M. Hraoui s’est félicité enfin de l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République. «Notre pays donne l’exemple dans cette région en respectant l’alternance au pouvoir, les principes constitutionnels et tout ce qui se rapporte à nos traditions démocratiques», a-t-il ajouté.
Le président de la République, Elias Hraoui, a prononcé hier un violent réquisitoire contre Israël, l’Autorité palestinienne et les États-Unis, les accusant notamment d’avoir foulé aux pieds tous les principes énoncés à la conférence de Madrid après l’accord conclu à Wye Plantation. Le chef de l’État a prononcé un discours dans ce sens à l’occasion de...