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Actualités - INTERVIEWS

Dory Chamoun, président du PNL Dissolution de la Chambre, révision de la constitution (photo)

Dory Chamoun, président du Parti national libéral (PNL) et du conseil municipal de Deir el-Kamar, estime que le changement est avant tout «fondamentalement politique» et ne peut se résumer à une réforme de l’administration et à une lutte contre la corruption et le gaspillage. «Depuis l’accord de Taëf, déclare M. Chamoun, ils ont essayé de refaire un Liban, mais ils ont échoué sur le plan politique. Ils ont pensé qu’il suffisait de reconstruire les ponts et les routes pour avoir un pays. Ils n’ont pas compris qu’il fallait d’abord une reconstruction politique, basée sur une véritable réconciliation nationale». Le président du PNL rappelle que lors des élections législatives de 1992, ses alliés et lui-même avaient proposé la formation d’un cabinet d’union nationale, dont la principale tâche aurait été d’élaborer une loi électorale adoptant les circonscriptions réduites. «Nos principes sont toujours les mêmes», dit-il. Quatre étapes successives Selon lui, un changement en profondeur passe obligatoirement par les quatre étapes suivantes et selon le même ordre chronologique : 1) La formation d’un gouvernement d’union nationale à qui incomberait la tâche de préparer une nouvelle loi électorale. 2) La dissolution de la Chambre actuelle. 3) L’organisation de nouvelles élections législatives qui permettraient l’émergence d’un Parlement réellement représentatif des différentes tendances politiques. À défaut de la circonscription individuelle, M. Chamoun propose le caza, précisant que les chrétiens sont majoritaires dans 13 cazas, et les musulmans dans autant de circonscriptions. Cela permettrait, selon lui, d’avoir une Chambre équilibrée. 4) La révision de la Constitution de manière à enterrer la formule de la troïka en renforçant les prérogatives du président de la République pour lui donner les moyens de travailler. Les pouvoirs actuels du chef de l’État ne lui permettent pas d’avoir une politique bien définie et de prendre les décisions nécessaires pour mettre en application cette politique. Les éventuels amendements constitutionnels devraient être votés par un Parlement représentatif, afin qu’ils ne soient pas remis en question. Liberté et indépendance Sur le plan de la politique étrangère, M. Chamoun estime que le président élu devrait utiliser les bonnes relations qu’il entretient avec la Syrie pour renforcer la liberté et l’indépendance du Liban. Concernant les négociations de paix, sa position est nuancée. Sans aller jusqu’à prôner une paix séparée avec Israël, il estime que toute proposition israélienne de retrait du Liban-Sud devrait être examinée sérieusement. «Si Israël veut se retirer, pourquoi pas ? dit-il. En tout cas, il est trop tôt pour parler de paix avec Israël. Et de toute façon, la paix doit être juste pour tous les pays de la région», conclut le président du PNL.
Dory Chamoun, président du Parti national libéral (PNL) et du conseil municipal de Deir el-Kamar, estime que le changement est avant tout «fondamentalement politique» et ne peut se résumer à une réforme de l’administration et à une lutte contre la corruption et le gaspillage. «Depuis l’accord de Taëf, déclare M. Chamoun, ils ont essayé de refaire un Liban, mais ils ont...