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Actualités - CHRONOLOGIE

Université - L'accord conclu en juin oublié Les professeurs de l'UL menacent de recourir à des mouvements de contestation

Les premiers à se trouver mal à l’aise avec la dernière formule que propose le gouvernement pour la nouvelle échelle des salaires seront les professeurs de l’Université libanaise dont les représentants se trouvent pris entre le ton conciliant des représentants des autres catégories sociales et les exigences de leur base, qui refuse toute modification de l’échelle des salaires. La Ligue des professeurs à plein temps de l’UL menace de recourir à des mouvements de contestation si le gouvernement modifie les termes de l’accord qu’il a conclu avec elle en juin dernier. Aux termes de cet accord, un professeur est censé débuter avec un traitement de 1 875 000 LL, et bénéficier chaque deux ans d’un avancement d’un échelon représentant une augmentation de 135 000 LL. Outre le fait que le gouvernement veut supprimer l’effet rétroactif prévu dans le projet de loi sur la nouvelle échelle des salaires, il semble ne plus vouloir appliquer l’accord conclu avec la Ligue des professeurs. Les responsables de la Ligue se trouvent actuellement dans une situation doublement embarrassante : d’abord, ils n’arrivent pas à obtenir des informations officielles sur les modifications que le gouvernement compte apporter au projet de l’échelle des salaires. Selon certaines informations qui ont filtré de sources parlementaires, le salaire de base serait ramené à 1 650 000 LL et l’échelon à 120 000 LL Ensuite, ils sont inquiets en raison de l’entente qui semble avoir finalement prévalu entre le gouvernement et la CGTL. En effet, la déclaration faite hier à la presse par M. Elias Abou-Rizk à propos de cette question ne ressemble en rien à ses précédentes prises de position. Le président de la centrale syndicale s’est contenté de se déclarer «déçu» en raison du fait que la loi ne comportera pas d’effet rétroactif et exclura les retraités, promettant de reprendre l’examen de ces questions ultérieurement, une fois le projet du nouveau budget approuvé par le prochain gouvernement. Les déclarations de l’ancien commandant en chef de l’armée, le général Iskandar Ghanem, président de la Ligue des anciens des forces armées, ainsi que celles de M. Khattar Chibli, président de la Ligue des anciens de l’École d’administration, bien qu’assez critiques, ne devraient pas, elles, inquiéter le gouvernement. La Ligue isolée Isolée, la Ligue des professeurs de l’UL ira-t-elle jusqu’à déclencher seule une action de contestation qui obligerait le gouvernement à revoir sa copie avant la séance plénière parlementaire de la semaine prochaine au cours de laquelle la nouvelle mouture du projet de l’échelle des salaires doit être votée? M. Mahmoud Khraibani, président de la Ligue, proche du PSNS, a annoncé dès hier sa détermination, ainsi que celle de ses collègues, à refuser une quelconque révision de l’accord conclu, en juin dernier, avec le ministre d’État aux Finances M. Fouad Siniora, sous le patronage du président du Conseil, M. Rafic Hariri. En juin dernier, entre les 2 millions de LL exigés par les professeurs de l’UL désireux de voir leurs salaires alignés sur ceux des fonctionnaires de la première catégorie, et les 1 650 000 LL qu’entendait leur accorder M. Fouad Siniora, c’est M. Hariri qui avait tranché en imposant le chiffre de 1 875 000 LL que les professeurs de l’UL entendent maintenant récupérer. Pour montrer leur détermination, les responsables de la Ligue ont convoqué, pour demain dimanche, le conseil des délégués de l’université, l’instance représentant toutes les sections des mohafazats, à une réunion plénière, pour asseoir la stratégie à suivre. Il faut dire que la Ligue possède un avantage sérieux sur les autres formations syndicales : le nombre réduit de ses membres (un peu plus de 1 700 professeurs au total), et la volonté de ces derniers d’en découdre avec le gouvernement à qui ils reprochent notamment de vouloir saper, définitivement, toute indépendance académique, administrative et financière de l’Université libanaise. Un autre sujet de discorde entre le gouvernement et les professeurs de l’UL : les tergiversations auxquelles recourent les responsables pour éviter de faire rentrer dans le cadre les professeurs qui en ont le droit.
Les premiers à se trouver mal à l’aise avec la dernière formule que propose le gouvernement pour la nouvelle échelle des salaires seront les professeurs de l’Université libanaise dont les représentants se trouvent pris entre le ton conciliant des représentants des autres catégories sociales et les exigences de leur base, qui refuse toute modification de l’échelle des...