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Actualités - CHRONOLOGIE

Il souffre d'un refroidissement et d'une forte toux Eltsine, malade, annule tous ses rendez-vous

Boris Eltsine, malade, a été contraint d’annuler hier tous ses rendez-vous de la semaine, mais cette prolongation inattendue de l’absence du président n’a guère alarmé le monde politique et économique russe. Le Kremlin a annoncé, hier matin, le report in extremis d’un sommet des 12 chefs d’Etat de la CEI (les ex-républiques soviétiques moins les trois baltes), prévu jeudi à Moscou. Peu après, un bulletin médical précisait que Boris Eltsine devrait rester «semi-alité» dans sa résidence de campagne de Gorki-9, où il s’est retiré depuis vendredi, pour soigner une «infection respiratoire aiguë». Selon Valentin Ioumachev, le chef de l’administration présidentielle, qui a rencontré le président mardi matin, Boris Eltsine «souffre d’un fort refroidissement et d’une forte toux». «Il y a un danger d’aggravation», a ajouté M. Ioumachev, cité par l’agence ITAR-TASS. Les milieux politiques, tant du pouvoir que de l’opposition, n’ont quasiment pas réagi à cette nouvelle. A la Bourse de Moscou, le marché des actions s’est légèrement replié, «mais sur un volume très faible», tandis que les obligations progressaient très légèrement, montrant «un léger signe d’inquiétude», selon Tom Brackenbury, analyste de la société de courtage Rinako Plus. Les Russes sont habitués depuis longtemps à ces absences du président, qui alterne depuis des années les périodes d’activité avec les convalescences prolongées. Les analystes politiques soulignent en outre que les brèves absences du président ne menacent plus la stabilité du pays. Curieusement, l’annonce du report du sommet de la CEI est d’abord venue de Kiev, avant que le Kremlin ne confirme l’information, plusieurs minutes plus tard. Les télévisions nationales privées et publiques russes, dans leurs éditions de la mi-journée, ont annoncé en fin de journal le report du sommet de la CEI, préférant donner la priorité à l’arrimage réussi d’un vaisseau de ravitaillement avec la station orbitale Mir. Boris Eltsine, depuis le début de son premier mandat en 1991, a régulièrement quitté le Kremlin sous des prétextes divers: ses médecins avoueront bien plus tard, en 1996, que le président avait été victime en fait de plusieurs incidents cardiaques. En novembre 1996, quelques mois après sa réélection pour un second mandat, Boris Eltsine s’était enfin décidé à subir une opération: un quintuple pontage coronarien qui devait le mettre à l’abri d’un infarctus pour les années à venir. A cette occasion, ses pouvoirs avaient été délégués pendant quelques heures au premier ministre Viktor Tchernomyrdine. Deux hospitalisations prolongées depuis cette date, pour une pneumonie en janvier 1997 et un «refroidissement» en décembre et janvier, ont cependant prouvé que la santé de cet homme de 67 ans restait fragile, même si ses médecins assurent désormais que son cœur ne suscite plus aucune inquiétude. Le président russe a déjà dépassé depuis près de 10 ans l’espérance de vie moyenne d’un homme en Russie. Selon le communiqué médical publié hier, Boris Eltsine, enroué et respirant avec difficulté, reste sous antibiotiques. Ses médecins lui ont recommandé de boire abondamment des boissons chaudes et lui ont prescrit des médicaments contre la toux et pour dégager les bronches. (AFP-Reuters)
Boris Eltsine, malade, a été contraint d’annuler hier tous ses rendez-vous de la semaine, mais cette prolongation inattendue de l’absence du président n’a guère alarmé le monde politique et économique russe. Le Kremlin a annoncé, hier matin, le report in extremis d’un sommet des 12 chefs d’Etat de la CEI (les ex-républiques soviétiques moins les trois baltes), prévu...