Il a tenu une réunion hier avec Mordehaï à Tel-Aviv Lahd : l'application de la 425 est dans l'intérêt aussi bien du Liban que d'Israël (photo)

Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï et le commandant de «l’Armée du Liban-Sud» Antoine Lahd ont tenu hier au siège du ministère de la Défense, à Tel-Aviv, une réunion axée sur le dossier du Liban-Sud et sur la proposition israélienne concernant l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Dans une déclaration faite à la presse à l’issue de la rencontre, le général Lahd a notamment souligné, en réponse aux questions des journalistes, qu’il est favorable à l’application de la 425. S’adressant (en arabe) aux correspondants de presse, le général Lahd a déclaré sur ce plan que «l’application de la 425 sert les intérêts aussi bien d’Israël que du Liban». Après avoir réaffirmé son opposition à un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud, le général Lahd a catégoriquement démenti, en réponse à une question, les informations publiées par le quotidien israélien Yediot Aharonot, selon lequel Israël aurait sondé la France sur la possibilité d’accueillir les responsables de l’ALS en cas de retrait israélien du Liban-Sud. Selon le Yediot Aharonot, cette question a été discutée lors d’une «rencontre secrète» à la fin de la semaine dernière à Paris à laquelle ont participé le chef de l’ALS et le coordinateur des activités israéliennes au Liban, M. Uri Lubrani. Mais M. Lubrani ainsi que le ministre israélien de la Défense ont catégoriquement démenti cette information. M. Lubrani a affirmé qu’elle avait été «inventée de toutes pièces». M. Mordehaï, pour sa part, a déclaré aux journalistes, à l’issue de son entretien avec le général Lahd, qu’il «n’en avait jamais été question». De son côté, le commandant de l’ALS a déclaré sur un ton ironique: «Si j’avais voulu vivre en France, cela fait belle lurette que j’aurais pu le faire». Le général Lahd dispose d’ores et déjà d’une maison en France où résident sa femme et ses enfants, et d’autres chefs de l’ALS ont des domiciles en Israël. MM. Mordehaï et Lubrani s’étaient rendus il y a une dizaine de jours à Paris où le ministre israélien de la Défense avait réitéré sa proposition d’un retrait militaire israélien du Liban-Sud. Le premier ministre Benjamin Netanyahu s’est déclaré prêt lundi à un retrait militaire «immédiat» du Liban-Sud à condition que le gouvernement libanais garantisse «la paix et la sécurité». «Nous sommes prêts à quitter le Liban si les conditions de base prévues par la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU sont appliquées, c’est-à-dire que le gouvernement libanais garantisse la paix et la sécurité» au Liban-Sud, a souligné M. Netanyahu. Prise de position séoudienne Signalons, par ailleurs, que l’Arabie Séoudite a demandé hier à la communauté internationale de contribuer à «mettre un terme aux attaques israéliennes contre le Liban-Sud». Dans un communiqué officiel, le royaume séoudien a condamné «les actions israéliennes irresponsables» au Liban-Sud et demandé à la communauté internationale et aux Nations Unies de «prendre des mesures décisives pour faire face aux attaques israéliennes contre le peuple frère libanais». Le communiqué exhorte Israël à se retirer de la bande frontalière et à relâcher tous ses prisonniers libanais pour parvenir «à une paix juste et globale» au Proche-Orient.