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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a rencontré hier les représentants des communautés syrienne-catholique, syrienne-orthodoxe et protestante Hariri insiste sur une participation de tous à la gestion du pays (photo)

Le premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses concertations visant à «expliquer ce que nous avons réalisé tout au long des dernières années, définir notre vision de l’avenir immédiat, et écouter les opinions de nos interlocuteurs». C’est ainsi que le chef du gouvernement a résumé la teneur de ses entretiens avec les représentants spirituels des communautés syrienne-catholique, syrienne-orthodoxe et protestante. Soulignant la nécessité d’une participation de toutes les parties à la gestion du pays, M. Hariri a insisté d’autre part sur le retour des personnes déplacées dans un proche avenir. Le président du Conseil a entamé hier sa tournée par une visite au patriarcat syrien-catholique où il a été reçu par le patriarche de la communauté, Mgr Antoine II Hayek, en présence des membres du Conseil supérieur syrien-catholique. A cette occasion, Mgr Hayek a présenté à M. Hariri un mémorandum exhaustif reproduisant les principales critiques et doléances de la communauté à l’égard de la gestion du pays. Le mémorandum reproche notamment au pouvoir d’être «sélectif» au niveau de l’application de l’accord de Taëf, «de sorte qu’une grande partie des Libanais se sent exclue de l’opération de redressement politique et économique du pays». Concernant «la lutte contre la corruption politique et administrative», la communauté relève que, malgré les nombreux scandales qui font souvent la une des journaux, aucun responsable n’a jamais été déféré devant un tribunal au Liban. «Ce qui ne renforce guère la confiance des résidents, des émigrés ou des investisseurs étrangers dans le Liban, alors que nous avons plus que jamais besoin de capitaux», ajoute-t-elle avant de déplorer le peu d’indépendance dont jouit la Justice. Selon le mémorandum, celle-ci «n’a effectivement le droit de traiter que les dossiers communiqués par l’autorité politique». «Un regain de confiance dans le pays implique que les responsables politiques cessent de s’ingérer dans les affaires de la Justice», affirme la communauté avant d’aborder le problème des personnes déplacées. Dans ce cadre, elle reproche notamment «aux gouvernements qui se sont succédé depuis Taëf d’avoir négligé ce dossier». Appuyant la politique du gouvernement concernant la résolution 425 et convenant de «la nécessité de faire front face aux manœuvres israéliennes», le mémorandum évoque par la suite les doléances de la communauté syrienne-catholique: «Deux directeurs généraux de la communauté ont été mis à la retraite et le gouvernement ne les a pas encore remplacés (...) alors que nombre des membres de la communauté attendent toujours le décret de naturalisation». A l’issue de la réunion, le chef du gouvernement s’est déclaré satisfait des entretiens qu’il a qualifiés de «francs» et d’«objectifs». Chez les syriens-orthodoxes Puis, le premier ministre s’est rendu au siège de l’évêché syrien-orthodoxe où l’a reçu le patriarche Zaka I Iwas en présence des évêques et des notables de la communauté, parmi eux, le député Jamil Chammas. Dans son discours de bienvenue, le patriarche Iwas a notamment souligné la nécessité «d’entretenir les meilleures relations avec la Syrie car nous savons qu’elle est soucieuse de l’indépendance du Liban». L’un des prélats présents à la réunion a donné lecture par la suite d’un mémorandum reflétant les appréhensions des Libanais concernant les sujets suivants en particulier: «L’occupation israélienne du Sud et de la Békaa-Ouest, le besoin de consolider l’entente nationale et la coexistence, le retard mis dans l’opération du retour des personnes déplacées, les rumeurs sur l’implantation (des Palestiniens), la crise socio-économique qui inquiète d’autant plus les gens à l’ombre du déficit budgétaire et de l’absence des organismes de contrôle». Dans ce cadre, la communauté syrienne-orthodoxe résume ses vœux en ces termes: «Consolider le front interne de sorte qu’aucune fraction ne se sente exclue. Monsieur le président, quand les citoyens sentiront que l’Etat leur appartient sur des bases d’équité et d’égalité, nous pourrions dire alors en tant que syriaques, que nos droits ont été satisfaits». Sur le plan communautaire, le mémorandum déplore en outre l’absence d’un représentant syrien-orthodoxe aux niveaux de l’Exécutif et du Législatif. A cette dernière revendication, le Premier ministre a répondu: «A l’issue de ces concertations, nous avons senti qu’un déséquilibre devait être corrigé au niveau de la participation de tous au pouvoir, et nous nous efforcerons d’y remédier». A 13h30, le chef du gouvernement a rencontré le pasteur Sélim Sahyoun, et les représentants de la communauté protestante. Le pasteur s’est félicité des concertations entreprises par M. Hariri en vue de remédier aux problèmes économiques du pays. De son côté, le président du Conseil s’est déclaré disposé à «rectifier les fautes commises au niveau de l’administration en particulier». Il a clôturé ses concertations en recevant à 18h les membres de la Ligue maronite présidée par M. Pierre Hélou. Bilan de la journée d’hier: «Après cette tournée, a déclaré M. Hariri, nous informerons le peuple libanais du résultat de toutes nos concertations dans les prochains jours». Sur un autre plan, notons qu’auparavant, dans la matinée, le chef du gouvernement avait reçu le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, en présence des ministres Fouad Siniora et Bahige Tabbarah et d’un certain nombre d’officiers supérieurs. Les entretiens ont porté sur la nouvelle échelle des salaires dont bénéficierait l’institution militaire. Au terme de la réunion, M. Siniora a déclaré à ce sujet: «Il reste quelques points à traiter, mais dans un délai qui n’excédera pas les dix jours». Il a toutefois ajouté: «Evidemment, le principe essentiel est qu’aucune piastre ne doit être dépensée en dehors du budget, et aux nouvelles dépenses doivent correspondre de nouvelles recettes».
Le premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses concertations visant à «expliquer ce que nous avons réalisé tout au long des dernières années, définir notre vision de l’avenir immédiat, et écouter les opinions de nos interlocuteurs». C’est ainsi que le chef du gouvernement a résumé la teneur de ses entretiens avec les représentants spirituels des communautés...