Greenpeace condamne l'utilisation de l'amiante dans les usines

L’organisation écologique Greenpeace a exprimé sa solidarité avec «les habitants de la localité de Jrane dans le caza de Batroun qui s’opposent d’une manière pacifique à l’installation à proximité de la zone résidentielle d’une usine de freins qui utilise l’amiante». Le porte-parole de Greenpeace au Liban, M. Fouad Hamdane a appelé le gouvernement, et notamment le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, à interdire l’utilisation de l’amiante au Liban et à revenir sur la décision 1/42 datant du 26 mars 1996 prise par son prédécesseur qui autorisait «l’importation de cinq sortes de fibres d’amiante dont l’utilisation comporte un risque mortel», affirme l’organisation écologique. Dans un communiqué adressé à la presse, Greenpeace a souligné que «l’inhalation de poussière d’amiante est très dangereuse et peut être à l’origine de maladies pulmonaires mortelles tel le cancer des poumons et que le plus grand utilisateur d’amiante au Liban est la société Eternit de Chekka. Les mesures de prévention qui doivent être adoptées à l’usine de la société Eternit conformément au protocole signé en mars 1997 entre les représentants de la société et le ministère de l’Environnement ne sont pas susceptibles d’assurer une protection totale des ouvriers contre les dangers d’inhalation de la poussière d’amiante», ajoute le communiqué. «Il n’est pas encore clair si des mesures de prévention ont été adoptées pour protéger les ouvriers de l’usine de freins de Jrane qui doit être transférée vers une zone industrielle. De plus l’usine devrait employer un matérieau de substitution à l’amiante», a également indiqué le communiqué. Selon Greenpeace, un rapport de l’OMS a précisé le 10 septembre 1996 que l’inhalation de poussière d’amiante provoquait un cancer des poumons et préconisé «quand cela est possible l’utilisation d’un matériau de substitution». Par ailleurs, le communiqué a conclu que «la société Eternit et le ministère de l’Environnement trompent l’opinion publique en affirmant que l’utilisation de l’amiante ne représente pas de dangers pour la santé».