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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Services publics - Cri d'alarme des pompiers de Beyrouth : la brigade agonise Salaires de misère pour les hommes qui luttent contre le feu (photo)

Sous le titre «La brigade des pompiers agonise», les pompiers de Beyrouth ont dénoncé hier, dans un communiqué-fleuve adressé « à tous les responsables, à tous les citoyens et à tous les hommes de conscience», la grave crise financière dans laquelle ils se débattent et ont rappelé leurs «justes» revendications dont ils ont réclamé la satisfaction au plus vite «afin de pouvoir vivre dans la dignité». Le problème des pompiers de Beyrouth – et du Liban tout entier – date de nombreuses années. Il a, en fait, rebondi au cours des dernières semaines avec les incendies de forêts qui ont éclaté en plusieurs régions du pays et qui ont mis en relief le manque – pour ne pas dire l’absence totale – d’équipements adéquats et d’effectifs des pompiers. Manque d’équipements faute de crédits alloués à ce secteur dont les responsables n’ont jamais fait une «priorité», le problème des incendies ayant toujours été «saisonnier» et son règlement n’ayant jamais été susceptible d’avoir une quelconque «rentabilité politique». Et le manque d’intérêt porté aux brigades de pompiers s’est traduit bien évidemment par un manque d’intérêt accordé aux pompiers – des hommes d’un courage exemplaire – que rien n’incite à demeurer à leur travail – un métier à hauts risques – lorsqu’ils n’obtiennent aucune compensation. Aujourd’hui au nombre de 400 environ, les pompiers du Liban constituent «une race en voie d’extinction». Avec les salaires de misère proposés à cette catégorie, il serait utopique de penser recruter des hommes capables d’assurer les fonctions demandées. Et les pompiers qui continuent d’exercer leur métier n’attendent qu’une chose: achever leurs vingt années de service réglementaire pour être à même de réclamer leurs indemnités de fin de service et d’aller ensuite chercher ailleurs un emploi plus rentable. Dans leur communiqué d’hier qui constitue un véritable cri d’alarme, les pompiers ont d’abord rappelé leur revendication la plus ancienne et la plus importante : «Être rattachés au secteur public afin de bénéficier toujours et automatiquement des réajustements de salaires comme tous les fonctionnaires». Rappelant par ailleurs que «les pompiers travaillent les nuits, les dimanches et les jours fériés et se considèrent toujours mobilisés même lorsqu’ils se trouvent chez eux», les signataires du communiqué ont réclamé «le rétablissement de la prime de spécialisation équivalant à 75% du salaire de base qui était versée à tous les pompiers et qui a été abolie – par erreur, de l’avis d’un responsable municipal – en 1994». Ils ont souligné, dans ce cadre, que cette prime est «un droit» et ont insisté pour qu’elle leur soit versée à nouveau «dès ce mois-ci et avec effet rétroactif à partir de 1994». Etablissant par ailleurs un parallèle entre «un pompier cadré depuis deux ans qui touche actuellement un salaire mensuel de 350 000 L.L. et un fonctionnaire récemment nommé à la Caisse nationale de sécurité sociale qui touche un salaire mensuel de 1 200 000 L.L. sans compter les allocations familiales», les pompiers de Beyrouth ont réaffirmé la nécessité d’une révision de leur échelle des salaires et ont réclamé le droit à pouvoir obtenir une avance sur leurs indemnités de fin de service. Les pompiers ont également rappelé qu’ils ont besoin de vêtements ou d’allocations pour vêtements. «Nous n’avons rien reçu depuis plus de dix ans sans compter que nous ne cessons de sacrifier de temps à autre des vêtements que nous perdons en luttant contre le feu». Des revendications somme toute justes et … «ordinaires». Des demandes dont personne ne serait en mesure de discuter la légitimité. Mais se trouvera-t-il quelqu’un pour entendre et, surtout, pour… agir ? Osons l’espérer à l’aube du nouveau régime qui se profile à l’horizon. L’espoir est , somme toute, notre seule ressource.
Sous le titre «La brigade des pompiers agonise», les pompiers de Beyrouth ont dénoncé hier, dans un communiqué-fleuve adressé « à tous les responsables, à tous les citoyens et à tous les hommes de conscience», la grave crise financière dans laquelle ils se débattent et ont rappelé leurs «justes» revendications dont ils ont réclamé la satisfaction au plus vite «afin...