Parlement - Les commissions réélues sans changement La réunion de la Chambre expédiée en vingt minutes (photos)

Pas de surprises à l’élection des membres des commissions parlementaires et du bureau de la Chambre, hier, au premier jour de la session ordinaire d’automne. Le Parlement a opté, comme prévu, en faveur de la continuité en ce qui concerne la composition de ses 13 commissions, dont tous les membres ont été reconduits à leurs postes. Seul M. Jamil Chammas a décidé de se retirer des deux commissions de l’Économie et du Plan. Il a été remplacé par M. Hagop Démirdjian. Si la Chambre a choisi de maintenir inchangées ses commissions, c’est parce qu’elle va être amenée de toute façon à modifier leur composition dans quelques semaines: la nomination de députés au sein du nouveau gouvernement provoquera des lacunes au sein de certaines commissions : et la Chambre devra forcément combler ces lacunes. Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, avait d’ailleurs eu le temps d’en discuter, à titre informel, avec les parlementaires, ce qui explique le climat consensuel qui a caractérisé le scrutin d’hier. La séance a duré vingt minutes: vingt minutes pour lire tous les articles du règlement intérieur relatifs au scrutin, rappeler la procédure de vote, énumérer les noms des membres de chaque commission et voter – non pas comme d’habitude en levant le bras, mais en applaudissant – pour le maintien de la composition actuelle des commissions. La réunion aurait duré moins si M. Chammas ne s’était pas levé à deux reprises lorsque son nom a été cité parmi les membres des commissions de l’Économie et du Plan pour annoncer son retrait et pour le justifier. «Je me sens improductif», a-t-il notamment déclaré pour expliquer sa volonté de se retirer de la commission parlementaire de l’Économie. Et pour justifier son retrait de celle du Plan, il a indiqué : «Cette commission n’a aucune fonction. C’est comme si elle n’existait pas. Là aussi, j’ai réalisé que je ne donnais rien». M. Berry en a profité pour lui lancer sur un ton suave, l’air malicieux : «Ne vous a-t-on rien promis par hasard?», en allusion à un portefeuille ministériel. «Car, dans ce cas, c’est comme si on promettait le paradis au Diable», a-t-il enchaîné à l’amusement général. Les parlementaires ont immédiatement proposé que M. Hagop Démirdjian remplace le député de Beyrouth, du moment qu’il ne fait partie d’aucune commission. Rappelons que M. Démirdjian député de Beyrouth, a regagné les rangs des parlementaires à l’Hémicycle depuis qu’il a démissionné, il y a quelques mois, de son poste de ministre des Affaires rurales et municipales. Conformément au règlement intérieur de la Chambre, les commissions doivent se réunir dans les trois jours qui suivent leur constitution pour élire leur président et leur rapporteur. Mais du moment qu’aucun changement n’était prévu à ce niveau aussi, les parlementaires ont directement annoncé aux journalistes que les commissions resteront présidées par les députés qui ont été élus à leur tête en 1996.