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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration Berry cherche-t-il à mettre Hariri au pied du mur ?

On croyait que la page de l’échelle des salaires dans le secteur public avait été provisoirement tournée. Il n’en est rien. Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, est toujours déterminé à faire voter le projet de loi. M. Berry est revenu à la charge hier en annonçant, contre toute attente, que le projet de la nouvelle échelle des salaires dans le public sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion parlementaire qui s’ouvrira mardi. Il faut dire que l’annonce faite par le chef du Législatif n’était pas vraiment surprenante du moment que M. Berry répétait souvent devant ses visiteurs, après sa brouille avec M. Rafic Hariri, que le texte en question sera inscrit à l’ordre du jour de la première réunion parlementaire. Mais c’est son timing surtout qui a surpris. Pourquoi le président Berry chercherait-il à mettre le gouvernement au pied du mur à la veille de la formation d’un nouveau Cabinet qui sera vraisemblablement présidé par M. Hariri ? Dans les milieux politiques, parlementaires et gouvernementaux, personne n’était en mesure de répondre. Les interprétations étaient, par contre, nombreuses. Pour toute explication, M. Berry s’est contenté, devant les journalistes accrédités au Parlement, de souligner que «rien ne l’empêche d’inscrire le texte à l’ordre du jour de la Chambre», ajoutant que «le gouvernement a toujours la possibilité, s’il le souhaite, de retirer le projet de loi». Rappelons que les chefs du Parlement et gouvernement ne se sont plus parlé depuis que M. Berry avait accusé, en des termes très violents, le Premier ministre de se dérober à ses responsabilités, lors de l’examen de l’échelle des salaires en juillet dernier. Leurs relations se sont détériorées davantage par la suite à la faveur de l’examen des moyens de financer les traitements des fonctionnaires. Quoi qu’il en soit, la décision de M. Berry d’inscrire l’échelle des salaires dans le public à l’ordre du jour de la réunion de mardi a fait l’effet d’une bombe dans les milieux gouvernementaux. M. Hariri n’en a eu vent que le soir et a refusé de la commenter. Interrogé par L’Orient-Le jour, un ministre proche du chef du gouvernement a pour sa part accusé M. Berry de «poser un sérieux problème au gouvernement». De mêmes sources, on a exclu un règlement à l’amiable des difficultés que posent les nouveaux traitements des fonctionnaires. On a aussi écarté l’éventualité d’une rencontre entre MM. Berry et Hariri. De toute façon, le chef du Législatif a tenté de minimiser devant les journalistes l’importance de sa brouille avec le Premier ministre. M. Berry a ainsi révélé qu’il s’était entretenu avec M. Hariri à son bureau avant puis après les deux réunions que le Parlement a tenues pour amender l’article 49 de la Constitution et élire le général Émile Lahoud à la présidence de la République. M. Berry a tenu à ne pas conférer un caractère personnel à son différend avec le chef du gouvernement dont il a soutenu d’ailleurs la candidature à la tête du premier gouvernement qui sera formé sous le nouveau régime. Ce qu’il a contesté en revanche, ce sont les «informations de presse» au sujet de la composition du prochain Cabinet. «Il n’est pas possible de soulever une question pareille avant la nomination d’un nouveau chef du gouvernement et le début des consultations parlementaires», a-t-il dit, en précisant que s’il fait ce genre de remarques, c’est par respect des institutions, principe qui marquera, selon lui, le style de gouvernement du nouveau régime.
On croyait que la page de l’échelle des salaires dans le secteur public avait été provisoirement tournée. Il n’en est rien. Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, est toujours déterminé à faire voter le projet de loi. M. Berry est revenu à la charge hier en annonçant, contre toute attente, que le projet de la nouvelle échelle des salaires dans le public sera à l’ordre...