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Actualités - CHRONOLOGIE

Crise syro-turque - Après le PKK, le litige sur Alexandrette-Hatay Dialogue sur fond de menaces

Des responsables turcs et syriens ont eu hier en Turquie une rencontre portant sur les questions de sécurité, la première depuis le début de la crise entre Damas et Ankara. Ankara accuse Damas de soutenir les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs kurdes (PKK) dans leur guerre contre la Turquie. La réunion des deux délégations s’est tenue dans l’après-midi dans un lieu de la zone frontalière avec la Syrie, qui n’a pas été rendu public. Le ministre des Affaires étrangères turc, Ismail Cem, a indiqué que les responsables turcs et syriens se rencontreraient de nouveau aujourd’hui, sans autre précision. La partie syrienne a présenté à la partie turque une liste des membres du PKK qui avaient été arrêtés en Syrie pour «démontrer que Damas mène une lutte efficace contre le PKK sur son sol», selon la chaîne de télévision turque NTV. Présidée par le directeur général du renseignement politique, le général Hassan Bedir Hassan, la délégation syrienne a également invité des responsables turcs en Syrie pour interroger ces membres présumés du PKK sous les verrous, selon la même source. Si les conclusions de cette rencontre sont jugées «satisfaisantes» par Ankara, les ministres des Affaires étrangères des deux pays pourraient se rencontrer, a ajouté NTV, citant des sources arabes au Proche-Orient. Ankara, qui accuse Damas de fournir une aide logistique au PKK et de donner refuge sur son sol à son chef, Abdullah Ocalan, a menacé la Syrie début octobre de représailles militaires si elle n’interrompait pas cette aide. Le président turc Suleyman Demirel a enjoint hier la Syrie «d’arrêter tout soutien» au PKK, soulignant qu’il s’agissait du «dernier» avertissement d’Ankara, et mis en garde ce pays contre toute revendication sur la province turque de Hatay, frontalière de ce pays, en réaction aux propos du ministre syrien de l’Information, Mohamed Salmane. «La Syrie ne renoncera pas à ses droits (...) l’affaire d’Alexandrette (Hatay) est une question nationale sur laquelle on ne peut pas faire de concession», a dit M. Salmane dans une interview publiée hier par le quotidien qatariote al-Watan. Le PKK mène depuis 1984 une rébellion armée dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde, pour créer un État kurde indépendant. Les violences liées à cette rébellion ont fait quelque 31 000 morts.
Des responsables turcs et syriens ont eu hier en Turquie une rencontre portant sur les questions de sécurité, la première depuis le début de la crise entre Damas et Ankara. Ankara accuse Damas de soutenir les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs kurdes (PKK) dans leur guerre contre la Turquie. La réunion des deux délégations s’est tenue dans l’après-midi dans un...