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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Liban-sud - Priorité à la coexistence Salem : Jezzine est prisonnière d'une équation internationale

M. Nadim Salem, ministre de l’Industrie, a de nouveau appelé l’État à soutenir la résistance des habitants de Jezzine, relevant que le règlement du problème de cette région est tributaire d’une décision internationale. Prenant la parole lors d’une table ronde organisée à Saïda conjointement par le Centre culturel pour les recherches et la documentation et le Mouvement de dialogue culturel, M. Salem, qui est député de la circonscription, a mis l’accent sur la coexistence «qui a de tout temps fait la particularité de Jezzine». Après avoir évoqué le drame vécu par cette région et rappelé les différentes épreuves par lesquelles elle est passée depuis 1975, M. Salem a souligné qu’après la conclusion de l’accord de Taëf, «tous les Libanais ont repris espoir, sauf les habitants de Jezzine qui ont continué de vivre dans la peur, celle d’avoir à payer une nouvelle fois le prix de la guerre des autres sur leur terre». Les éléments de survie Le ministre a estimé que l’État doit être prêt à combler immédiatement tout vide qui naîtrait d’un retrait inopiné des forces alliées à Israël, tout en se déclarant contre «un règlement fractionné au Liban-Sud». Il s’est dit persuadé qu’une solution relève d’une décision internationale. «Jezzine est prisonnière d’une équation internationale qui détermine son sort jusqu’à nouvel ordre. Nous ne pouvons pas de ce fait entreprendre quoi que ce soit et c’est ce qui nous pousse à tout régler par les voies diplomatiques», a-t-il dit. Il n’en demeure pas moins que l’État peut toujours entreprendre de soutenir la résistance des habitants et à leur assurer les éléments de survie pour qu’ils ne désertent pas leurs foyers, a-t-il poursuivi. «Il faut en finir avec la distinction entre la résistance militaire et la résistance de la pérennité (démographique). Les deux doivent être soutenues simultanément parce que sans elles, aucun acte de libération ne réussira», a-t-il souligné. M. Salem a ensuite rappelé la spécificité de la présence chrétienne au Liban-Sud. «Les chrétiens ne se trouvent pas seulement au Mont-Liban et à Beyrouth. Ils sont présents dans toutes les régions périphériques où leur présence est tout aussi importante que dans le centre du pays. Leur présence au Liban-Sud remonte à plusieurs siècles; elle a commencé avec la venue du Christ, qui a foulé le sol de Cana. Le chrétien du Liban-Sud est donc le premier au Liban. Sa présence est centrale dans l’équation politique locale. Le chrétien respecte toutes les parties politiques, lesqueles doivent le lui rendre et reconnaître son existence. Toute tutelle est donc rejetée», a-t-il déclaré avant d’énumérer les mesures que le gouvernement peut entreprendre pour que les habitants de Jezzine et du Liban-Sud en général ne quittent pas leurs villages.
M. Nadim Salem, ministre de l’Industrie, a de nouveau appelé l’État à soutenir la résistance des habitants de Jezzine, relevant que le règlement du problème de cette région est tributaire d’une décision internationale. Prenant la parole lors d’une table ronde organisée à Saïda conjointement par le Centre culturel pour les recherches et la documentation et le...