Lendemain d'élection - Délégations officielles et populaires à Baabdate Espoirs et appels au changement (photos)

Des délégations populaires de toutes les régions du pays ainsi que des personnalités politiques , religieuses, militaires et syndicales ont continué à affluer pendant le week-end à la résidence de la famille Lahoud, à Baabdate, pour présenter leurs félicitations et exprimer leur joie à l’occasion de l’élection du général Émile Lahoud à la tête de l’État. C’est le frère du président élu, le juge Nasri Lahoud entouré de plusieurs membres de la famille, qui a reçu les délégations populaires qui brandissaient des drapeaux libanais, des portraits du général ainsi que des calicots portant des inscriptions rendant hommage à son intégrité. Parmi les personnalités et les délégations qui se sont rendues à Baabdate figurent le patriarche Mikhaël 1er Bidawid, Mgr Khalil Abi Nader, le vice-président du parti Kataëb Mounir el Hajj, le directeur général d’an-Nahar Gébran Tuéni ainsi qu’un groupe de dignitaires religieux druzes et une délégation du Conseil central maronite conduite par M. Raymond Raphaël. A Beyrouth, plusieurs groupements, dont «la Ligue populaire de Tarik Jadidé» et «le Comité de Ras-Beyrouth» ont organisé des cérémonies pour marquer l’élection du général Émile. A Chnanaïre, à l’initiative de l’ancien secrétaire général de la Ligue maronite, une rencontre, à laquelle ont pris part plus de trois mille personnes, en présence du fils du président élu Émile Émile Lahoud et de son cousin Nasri Nasri Lahoud ont assisté à la rencontre dans cette localité du Ftouh-Kesrouan. Des messages de félicitations ont été adressés au président élu par plusieurs fédérations sportives, dont celles de Saïda et du Liban - sud. Des télégrammes de félicitations ont été également envoyés par le président et le secrétaire général de l’ULCM, MM. Georges Antoine et Joseph Francis, ainsi que par la colonie libanaise au Mexique. Félicitations de Gemayel Le président Amine Gemayel a pris contact par téléphone avec le président élu pour lui présenter ses félicitations. De même, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, s’est entretenu avec le général Lahoud au téléphone. De son côté, le chef du Législatif, M. Nabih Berry a affirmé que le mouvement Amal se tiendra au côté du président élu pour édifier un nouveau Liban basé sur les critères de l’honnêteté et de la compétence et non sur des critères confessionnels ou sectaires. Il s’est dit par ailleurs persuadé que le général Lahoud aura pour priorité la préservation de la liberté et de la démocratie dans le pays ainsi que la défense du Liban, particulièrement du Liban-sud. M. Berry a tenu ces propos lors d’une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants de l’institution pédagogique «Amal». Par ailleurs, le ministre de l’Information Bassem el-Sabeh s’est félicité de l’accession à la première magistrature du général Émile Lahoud «fort d’une unanimité sans pareille dans les annales de l’élection présidentielle» . De son côté, le ministre du Transport Omar Meskaoui a affirmé que l’élection du général Lahoud concrétise la volonté de changement des Libanais affirmant par ailleurs que le président élu possède la fermeté susceptible de permettre la concrétisation des espoirs des Libanais et un passé empreint d’intégrité et de probité. Le député Issam Farès a affirmé que l’unanimité parlementaire autour du président élu, consacre les grands espoirs que les Libanais attachent à la personne du nouveau président appelant toutes les parties à coopérer avec lui pour concrétiser ces espoirs. De son côté, le parlementaire Abdallah Kassir, membre du bloc de la fidélité à la résistance, a souhaité que l’élection du général Lahoud puisse constituer «un vrai changement dans la situation difficile que traverse le Liban sur les plan politique, économique et social». En votant pour le général Lahoud, a-t-il affirmé, je n’ai pas voté pour une personne mais en faveur d’un style d’action en vue de l’édification d’un Etat des institutions. Pour MM. Chaker Abou Sleiman, député du Metn, et Tammam Salam, député de Beyrouth, le président élu est un homme intègre, un homme issu des institutions. Les deux parlementaires ont estimé que l’élection du général Lahoud a constitué «une sorte de coup d’État «blanc» et le premier pas sur la voie de l’édification de la IIIe République».