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Actualités - ANALYSE

On note déjà quelques prémices d'entraves Première échéance , premier test, premier obstacle : le gouvernement

Le premier acte du gouvernement – c’est bien le mot – du nouveau régime sera de présider à la formation d’un nouveau Cabinet. Le président-général, malgré un emploi du temps évidemment serré, devra sur le plan politique s’y consacrer en priorité d’ici sa prise en charge fin novembre. Au moment critique, il aura certes à ses côtés un président du Conseil désigné, presque sûrement M. Rafic Hariri. Mais c’est bien avant, et uniquement par devers lui-même, qu’il lui faudra cristalliser le signal fort qu’il voudra donner à la nation. En fixant la nature, la configuration, le volume du premier Cabinet de son règne. Quitte ensuite à devoir négocier avec l’autre pôle de l’Exécutif quelques modifications de base ou de surface. Dans le bloc compact de ce qu’il faudra désormais appeler les lahoudistes, on avoue que l’on a un peu peur de ce test. «Tout comme nul n’est censé ignorer la loi, dit un député, nul ne peut passer outre aux éléments constitutifs de l’entité libanaise et à leur disparité. Il est totalement impossible d’opérer sans tenir compte des différents magnétismes qui s’accordent ou se repoussent les uns les autres et qui émanent de composantes religieuses, confessionnelles (ce n’est pas forcément la même chose), partisanes, régionales, politiciennes ou même affairistes. C’est un melting-pot, il faut donc procéder par mélange et dosage. Surtout si, pour mettre le nouveau régime à l’épreuve, certains s’amusent à multiplier les conditions ou à se tirer dans les pattes les uns les autres». On signale à ce propos que sans trop attendre ce que le général Émile Lahoud en pense, des pôles influents lancent déjà sur le marché des formules, des combinaisons toutes faites. Autant de produits qu’on s’efforce de négocier, de marchander, de troquer dans un climat de bazar tout à fait traditionnel. Deux points toutefois sur lesquels tout ce petit monde politicien semble d’accord : – On ne devrait plus avoir trente ministres mais un maximum de vingt. Beaucoup estiment même qu’avec le regroupement de différents départements, on pourrait se contenter de quatorze maroquins. – Les technocrates, dont les haririens parlent tant, devraient attendre : si on veut vraiment le changement, il faut que cela se traduise d’abord par une réintégration de l’Est politique. Ce qui implique qu’on devrait mettre sur pied un Cabinet où les principaux courants politiques du pays seraient représentés, de préférence au top niveau. On ajoute que le recours à des extraparlementaires fâcherait l’Assemblée toutes tendances confondues et rendrait automatiquement la tâche de l’Exécutif plus difficile. Dès lors, le gouvernement qui ne pourrait être trop restreint même s’il ne devait plus être pléthorique, devrait ne comprendre que des politiques…
Le premier acte du gouvernement – c’est bien le mot – du nouveau régime sera de présider à la formation d’un nouveau Cabinet. Le président-général, malgré un emploi du temps évidemment serré, devra sur le plan politique s’y consacrer en priorité d’ici sa prise en charge fin novembre. Au moment critique, il aura certes à ses côtés un président du Conseil...