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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

L'OPEP se donne du temps en repoussant sa réunion au 30 mars

L’OPEP a repoussé au 30 mars la réunion de son comité de surveillance du marché initialement prévue lundi à Vienne pour discuter de la baisse des cours du brut, a annoncé vendredi le secrétaire général de l’Organisation Rilwanu Lukman. L’organisation des pays exportateurs de pétrole avait invité les ministres du Pétrole des 11 pays membres à participer à une réunion du comité de surveillance afin de décider des mesures pour stabiliser le marché, mais cette proposition n’a pas été acceptée. M. Lukman a indiqué dans un communiqué que «de nouvelles consultations intensives se poursuivent entre les ministres de l’OPEP». «Le secrétariat de l’OPEP continue à évaluer la situation du marché pétrolier afin de permettre au comité de disposer d’une vision plus approfondie de la situation du marché, afin de faire les recommandations appropriées» à une réunion ministérielle plénière, poursuit-il. Les cours du pétrole ont chuté de plus de 30% depuis que les ministres du Pétrole de l’OPEP ont décidé en novembre d’accroître leur plafond de production de brut de 10% pour le porter à 27,5 millions de barils/jour. Mais les pays de l’OPEP n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le principe d’une réduction de leur production alors que le marché est surapprovisionné. Les prix du brut se sont brièvement redressés à Londres, certains opérateurs espérant que ce report permettrait à l’OPEP de se réunir pour décider d’une réduction de sa production afin de pousser les cours à la hausse. Mais à 13,15 dollars le baril, en hausse 0,19 dollars par rapport à jeudi, le Brent de mer du Nord à Londres s’échange encore 30% en dessous de son niveau du mois de novembre, avant que les ministres de l’OPEP ne décident de relever leur plafond de production. Le comité, constitué du Koweit, du Venezuela et du Nigeria ainsi que du secrétaire général, ne peut pas prendre de décisions sur le niveau de la production et ne peut que faire des recommandations aux pays membres. Mais les pays membres ont manifesté peu d’enthousiasme à l’égard d’une réunion plénière. Le Venezuela, principal responsable du dépassement des quotas, a clairement fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de réduire sa production et l’Arabie Séoudite, le premier producteur mondial, a fait savoir qu’il n’y avait aucune raison de se réunir si tous les membres n’étaient pas prêts à réduire leur production. Les pays membres de l’OPEP doivent agir vite s’ils veulent éviter une nouvelle détérioration des prix, a indiqué Leo Drollas, du Centre for Global Energy Studies (CGES). «Il faut une intervention immédiate. Plus ils tardent et plus cela ira mal», a-t-il estimé. L’offre mondiale dépasse nettement la demande et les stocks des pays industrialisés sont presque saturés. «L’OPEP est au bord du gouffre; c’est la crise la plus grave depuis 1996», a souligné M. Drollas. (AFP)
L’OPEP a repoussé au 30 mars la réunion de son comité de surveillance du marché initialement prévue lundi à Vienne pour discuter de la baisse des cours du brut, a annoncé vendredi le secrétaire général de l’Organisation Rilwanu Lukman. L’organisation des pays exportateurs de pétrole avait invité les ministres du Pétrole des 11 pays membres à participer à une...