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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l'homme :Amnesty International juge la confrontation nécessaire

L’organisation Amnesty International a estimé que la Commission des droits de l’homme qui se réunit lundi à Genève doit rester un terrain de confrontation où les pays suspects d’atteintes aux libertés fondamentales doivent rendre des comptes. L’Union européenne a déjà indiqué qu’elle ne déposera ni ne parrainera de projet de résolution sur la Chine qui a annoncé un nouveau pas dans la voie d’une coopération en envisageant de signer le pacte de l’ONU sur les droits civils et politiques. A quelques jours d’une session-marathon, les défenseurs des droits de l’homme fourbissent leurs armes pour éviter qu’elle ne se transforme en «une simple enceinte de délibération», comme le craignait Isabelle Scherer, la représentante d’AI auprès des Nations Unies. Les grandes organisations de défense comme Amnesty, Human Rights Watch ou la Fédération internationale des droits de l’homme étaient reparties très déçues en avril dernier. La Chine, régulièrement critiquée devant la commission depuis la répression du mouvement démocratique de 1989, était une nouvelle fois sortie sans dommage d’une rafale de critiques. Alors que les Etats-Unis n’ont pas encore fait connaître leur position, l’Union européenne — acteur majeur de la commission — renonce à poursuivre la Chine dans cette enceinte de l’ONU. Elle préfère un dialogue constructif à une confrontation jugée aujourd’hui stérile, un débat de fond qui empoisonne les travaux de la commission depuis l’an dernier. Affaire de marchés Le gouvernement tibétain en exil avait regretté fin février «le renversement majeur de la tradition européenne de soutien aux droits et à la liberté», et le dissident chinois Wei Jingsheng avait dénoncé le refus européen, même si, selon des diplomates à Genève, le nom de ce pays sera mentionné durant la session. Selon Nicholas Howen, un responsable d’Amnesty, la position réitérée des pays européens est un «message décevant aux victimes de la répression en Chine». Il a souhaité que les discussions entre Etats ne contrarient pas le rôle de la commission, «qui est de confronter les Etats qui violent les droits de l’homme». «Ce sont les besoins des victimes qui doivent guider les délibérations de la commission», a-t-il ajouté. La célébration cette année des 50 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme «ne sera pas pour eux un motif à célébrer», selon M. Howen. La position européenne, affirme-t-il, aurait «plus à voir avec des divergences politiques entre membres de l’Union et des marchés lucratifs, plutôt qu’avec une réelle amélioration de la situation des droits» (en Chine). Amnesty a fait état d’une «répression accrue» dans la province du Xinjiang et au Tibet alors que 200.000 personnes sont dans des camps de travail sans condamnation et que de nouvelles arrestations ont lieu, malgré la libération mardi du dissident Wang Tingjin. Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Mme Mary Robinson, a salué l’intention de la Chine de signer la convention souhaitant que cela débouche dans les faits sur un respect des droits de l’homme en Chine. «Elle espère que cela représente une indication d’un engagement renouvelé de la part du gouvernement (chinois) d’appliquer les critères internationaux des droits de l’homme», a déclaré son porte-parole John Mills. (AFP)
L’organisation Amnesty International a estimé que la Commission des droits de l’homme qui se réunit lundi à Genève doit rester un terrain de confrontation où les pays suspects d’atteintes aux libertés fondamentales doivent rendre des comptes. L’Union européenne a déjà indiqué qu’elle ne déposera ni ne parrainera de projet de résolution sur la Chine qui a annoncé...