Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Hraoui : la conscience de la volonté nationale

«Riad el-Solh est la conscience de la volonté nationale». C’est en ces termes que le chef de l’État, M. Elias Hraoui, a présenté dans son discours le premier chef du gouvernement que le Liban a eu après son indépendance. Le président Hraoui qui a utilisé le style direct pour parler de Riad el-Solh, l’a présenté comme «une école», «un exemple» suivi par les générations politiques qui lui ont succédé. «Vous avez fondé l’État de l’indépendance pour que vos successeurs puissent édifier la société de l’indépendance», a déclaré le chef de l’État après avoir souligné l’attachement de Riad el-Solh à la coexistence, au dialogue et à l’unité nationale. «De la Aamiyé d’Antélias jusqu’à la signature du Pacte national, les faits ont démontré que lorsque l’entente est réalisée, l’immunité de l’entité libanaise se renforce», a poursuivi le chef de l’État en notant que l’Histoire du Liban a toujours été jalonnée de crises. «Mais ce qui est plus vrai encore, a-t-il ajouté, c’est que nous avons la capacité de survivre et de persévérer et c’est ce qui a forgé notre personnalité, notre entité et notre présence». Après avoir plaidé pour l’unité et l’entente, le président Hraoui a estimé que le problème au Liban ne réside pas dans l’entité en tant que telle mais dans le style d’action des autorités «qui renoncent parfois aux solutions radicales au profit de règlements provisoires». Dans cet ordre d’idées, il a jugé en substance qu’un effondrement est à craindre lorsque les autorités et la population s’abstiennent de faire face à une crise déterminée. Le chef de l’État a ensuite noté que Riad el-Solh était préoccupé par trois causes «qui ne doivent pas être une source de tracas pour nous» : l’arabité du Liban, le confessionnalisme et le commandement. Le président Hraoui a déclaré à ce sujet : «La question de l’arabité a été tranchée. Nous sommes avec les Arabes pour qu’ensemble nous formions une force commune, mais nous sommes contre le défaitisme, même s’il est arabe». Le chef de l’État a été longuement applaudi. Il a poursuivi en plaidant vigoureusement pour l’abolition du confessionnalisme politique avant de noter que l’exacerbation du sectarisme menace l’unité nationale. Avant de souligner que la résistance à l’occupation israélienne se poursuivra au Liban, le président Hraoui a rappelé le passé militant de Riad el-Solh . Utilisant toujours le style direct, il a déclaré : «Vous étiez jeune quand vous avez lancé un explosif contre le «wali» ottoman. Puis Jamal Bacha a reçu un rapport concernant vos activités avec d’autres révolutionnaires. Vous avez été condamné à mort avec votre père, Rida. Mais vu votre jeune âge, la peine avait été commuée et vous avez été condamné à l’exil». Au terme de la cérémonie, les Solh se sont rendus au palais de Baabda où ils étaient invités à déjeuner.
«Riad el-Solh est la conscience de la volonté nationale». C’est en ces termes que le chef de l’État, M. Elias Hraoui, a présenté dans son discours le premier chef du gouvernement que le Liban a eu après son indépendance. Le président Hraoui qui a utilisé le style direct pour parler de Riad el-Solh, l’a présenté comme «une école», «un exemple» suivi par les...