Diplomatie - Réactions et tenue de la livre Les ambassades à l'écoute

Les ambassades arabes et étrangères suivent avec intérêt les développements liés à l’élection présidentielle.Selon des sources du palais Bustros, les interlocuteurs étrangers du Liban sont également attentifs au comportement de la livre libanaise, qui a enregistré une amélioration sensible au niveau du volume des transactions aussitôt après l’annonce du choix du général Lahoud. Cette amélioration est appelée à s’amplifier après que le général Lahoud ait pris ses fonctions, le 24 novembre prochain, en raison du climat nouveau qui prévaudra alors. Par ailleurs, les ambassades étrangères ont noté que les prises de position de certains dirigeants politiques libanais, opposés par principe à l’accession d’un militaire à la présidence de la République, ne se sont pas accompagnées de réactions hostiles à la personne d’Émile Lahoud ou de mots d’ordre pour contrer son élection, à l’exception toutefois de Walid Joumblatt, ministre chargé des populations déplacées. Cependant, même ce dernier, s’il a annoncé son intention de boycotter le scrutin présidentiel, a en revanche donné la liberté de choix aux membres de son bloc parlementaire. Par ailleurs, les autorités libanaises ont conseillé à nombre de responsables arabes et étrangers qui ont manifesté récemment leur intention de visiter le Liban, de patienter quelque peu, le temps qu’un nouveau gouvernement soit formé afin que les dossiers que doivent aborder ces responsables avec leurs homologues libanais soient traités avec davantage de sérieux et mieux suivis. Les sources du palais Bustros soulignent en effet à cet égard que plusieurs ministres du gouvernement actuel ne feront plus partie de la prochaine équipe qui doit voir le jour après la prise de fonction du nouveau chef de l’État. Toutefois ces conseils n’ont pas réussi à convaincre certains États étrangers, qui insistent pour dépêcher des émissaires à Beyrouth pour discuter notamment de questions économiques. Au palais Bustros, on estime que cet empressement est un signe de “satisfaction” arabe et international devant le choix du général Lahoud et sa capacité d’instaurer «un climat de confiance» et «un nouveau style d’action» à la tête de l’État.