Damas a désigné un nouveau préfet, affirme Aoun

Le général Michel Aoun estime que la Syrie a désigné un «nouveau préfet» au Liban. «Au Liban, les élections présidentielles ou autres n’ont pas d’importance. Le véritable dirigeant, lui, ne change pas. Nous assistons seulement à un changement de «secrétaire», la désignation d’un nouveau «préfet» de la Syrie au Liban. Le choix se fait à Damas avant d’être communiqué au Parlement libanais qui n’élit pas ce préfet, mais l’intronise», déclare-t-il dans une interview au quotidien parisien le Figaro. L’ancien Premier ministre indique qu’il ne reconnaîtra pas le pouvoir du général Lahoud. «Comment reconnaître un pouvoir issu d’un coup d’État militaire et maintenu par un processus démocratique falsifié?» se demande-t-il. Affirmant vouloir poursuivre une action de «résistance non violente axée sur les droits de l’homme», le général Aoun souligne qu’il n’envisage pas de rentrer au Liban, même si le Premier ministre Rafic Hariri l’a autorisé à le faire, jugeant que sa «protection n’est pas assurée». A la question de savoir si la visite que projette de faire au Liban le président Assad serait une forme de reconnaissance de la souveraineté libanaise, le général Aoun répond: «Absolument pas. Assad se rend service à lui-même. C’est une visite aux colonies». Le RPR déçu Par ailleurs, au terme de sa réunion hebdomadaire tenue sous la présidence d’Albert Moukheiber, le Rassemblement pour la République a indiqué qu’il aurait souhaité «une mise en scène plus conforme aux usages constitutionnels et à la vie parlementaire démocratique». Dans un communiqué laconique publié au sujet de l’échéance présidentielle, le RPR conclut: «Nous attendons maintenant le dernier mot du Parlement». Berry reçoit Chéhayeb Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a reçu hier le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb. Au centre de la rencontre, la déclaration de M. Walid Joumblatt, ministre des Déplacés et chef du PSP, dans laquelle il a exprimé son opposition à la candidature du commandant en chef de l’armée le général Émile Lahoud à la présidence de la République. Rappelons que M. Joumblatt avait indiqué que les membres de son parti boycotteront la séance du Conseil des ministres d’hier et plus tard la séance des élections, mais que cette directive ne concerne pas les membres de son bloc parlementaire.