Se disant amer parce que le Liban ne peut choisir son président Gemayel souhaite que Lahoud réconcilie les libanais avec l'é Etat

Le président Amine Gemayel souhaite que le général Émile Lahoud parvienne à réaliser la réconciliation nationale et, surtout, «à réconcilier les Libanais avec leur État». Dans un communiqué publié à Paris, l’ancien président de la République se dit «amer» parce que «le Liban paraît incapable de choisir lui-même son président et ses gouvernants». M. Gemayel estime toutefois que les qualités personnelles dont jouit le général Lahoud «atténuent quelque peu cette amertume». «En effet, dit-il, son expérience à la tête de l’institution militaire et son appartenance à une grande famille politique lui permettent de postuler à la magistrature suprême». Se basant sur sa propre expérience, l’ancien président de la République se demande «dans quelle mesure une personne a la latitude d’agir du moment que l’on interdit au Liban d’être un État au vrai sens du mot». Faisant ainsi allusion aux relations de Damas avec les responsables libanais, M. Gemayel propose d’entamer un dialogue avec la Syrie après la réalisation de l’entente nationale. «On aboutirait sûrement à un consensus national sur la question. Le Liban recouvrerait alors sa liberté de décision qui ne s’opposera pas à celle de Damas», ajoute-t-il. L’ancien chef de l’État conclut en ces termes: «Le Liban ne doit plus être gouverné de façon arbitraire comme c’est le cas depuis des années. Il a plus que jamais besoin d’un État en bonne et due forme; sans quoi le pays restera disloqué et sous tutelle».