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Actualités - CHRONOLOGIE

La Chambre des Représentants a décidé d'ouvrir une enquête sur le rôle du président dans l'affaire Lewinsky Premier pas important vers une possible destitution de Clinton

La Chambre des représentants a décidé hier à la majorité d’ouvrir une enquête sur le rôle du président américain Bill Clinton dans l’affaire Lewinsky, un pas symbolique important vers une possible destitution. Le déclenchement d’une enquête préliminaire à l’ouverture formelle d’une procédure de destitution a été adopté à une majorité de 258 voix contre 176. Trente et un parlementaires démocrates, le parti du président Clinton, ont voté en faveur de la résolution proposée par la majorité républicaine. Aucun républicain n’a voté contre. La Chambre avait préalablement rejeté une motion démocrate visant à limiter à la fois la durée de l’enquête et son ampleur à la seule affaire Lewinsky, du nom de l’ex-stagiaire de la Maison-Blanche Monica Lewinsky, avec qui M. Clinton a eu une liaison. Un total de 198 élus démocrates avaient voté en faveur de cette motion, ainsi que l’unique représentant indépendant à la Chambre et un représentant républicain. Un total de 236 élus républicains avaient voté contre. L’enquête visera à déterminer si, comme l’affirme le procureur Kenneth Starr, M. Clinton s’est rendu coupable de parjure, de subornation de témoins et d’entrave à la justice, en tentant de cacher sa liaison. C’est la troisième fois seulement dans l’histoire des États-Unis qu’une procédure d’«impeachment» va être mise en route. La dernière remontait au scandale politique du Watergate (1994), qui a débouché sur la démission avant terme du président républicain Richard Nixon. La Maison-Blanche n’a pas, pour le moment, réagi au vote mais avant le scrutin, son porte-parole, Joe Lockhart, avait déploré que le débat à la Chambre ait été aussi politisé. «Ce procédé et le débat sentent la politique. On nous avait promis au départ une procédure sérieuse, équitable et non partisane. Sur ces trois points, on est loin aujourd’hui du compte, me semble-t-il». On s’attend maintenant à ce que les premières auditions aient lieu d’ici la fin de l’année – en tout cas après les élections parlementaires du 3 novembre – devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants sur la quinzaine de motifs, permettant, selon Kenneth Starr, de mettre en accusation le chef de la Maison-Blanche dans l’affaire Monica Lewinsky. Le président de cette commission, le républicain Henry Hyde, espère que l’enquête sera achevée d’ici janvier. Ensuite, la Chambre devra à nouveau voter en séance plénière et si une majorité se dégage en ce sens, ce sera au tour du Sénat, sous la présidence du «chief justice» des Etats-Unis, d’instruire le procès du président. Sa destitution exigera une majorité des deux tiers. En 1868, une voix seulement avait manqué à l’appel au Sénat pour voter la destitution du président Andrew Johnson. (AFP, Reuters)
La Chambre des représentants a décidé hier à la majorité d’ouvrir une enquête sur le rôle du président américain Bill Clinton dans l’affaire Lewinsky, un pas symbolique important vers une possible destitution. Le déclenchement d’une enquête préliminaire à l’ouverture formelle d’une procédure de destitution a été adopté à une majorité de 258 voix contre...